Avec la sortie de la nouvelle version (5.0) de la distribution GNU/Linux elementary OS au début de l’automne j’ai eu envie d’essayer ce système d’exploitation, basé sur Ubuntu, qui accorde une place déterminante à la finition graphique de son interface utilisateur et au caractère intuitif de celle-ci. En route donc pour un test grandeur nature sur un Macbook Air.
Je passe rapidement sur l’installation en elle-même. Ce portable étant déjà sous GNU/Linux depuis quelques années, il me suffit de démarer sur une clef USB contenant elementary OS, de lancer le logiciel d’installation, puis de laisser faire. Bon, en fait de laisser faire… il faut quand même choisir la langue, le mappage correcte du clavier – à savoir dans notre cas : Français (Macintosh) – et le fuseau horaire, se connecter au passage au réseau wifi et enfin créer un premier compte utilisateur.
Tout cela a pris grosso modo un quart d’heure.
Premier redémarrage, et quelques bonnes surprises. L’affichage est de bonne qualité, très réactif et parfaitement fluide. Sur une machine un peu ancienne c’est appréciable. L’interface est, à quelques détails près, entièrement en français. Elle se révèle par ailleurs assez plaisante de par sa discrétion et son ergonomie.
Le nombre d’applications installées par défaut est extrêmement réduit… ce qui a l’avantage inestimable (à mon sens) de nous éviter de passer des heures à faire le « ménage » pour finalement ne garder que ce qui nous est réellement utile. L’essentiel est présent (terminal, édition de texte, lecture vidéo, gestion d’images, etc.), et d’assez bonne facture. Pour le reste à chacun·e de jouer.
Les préférences du système sont, elles aussi, réduites au strict minimum. Mais là, pour le coup, c’est peut-être un peu trop limité justement. Pas de possibilités par exemple de changer le jeu d’icônes. Ni d’activer le bouton de minification des fenêtres… c’est un peu abuser. Il nous faut donc recourir à un utilitaire comme elementary tweak pour ajouter des options de personnalisation.
Dans la même veine, il s’avère impossible par défaut d’ajouter des dépôts logiciels non-officiels (PPA) nécessaires pour installer des logiciels qui ne sont pas inclus dans la distribution. Là aussi il faut en passer par le terminal pour installer la commande manquante.
On commence par faire :
sudo apt-get install software-properties-common
Puis on installe elementary tweak en faisant:
sudo apt-add-repository ppa:philip.scott/elementary-tweaks
sudo apt-get update
sudo apt-get install elementary-tweaks
Retour aux préférences système, nous avons désormais quelques options supplémentaires pour personnaliser l’apparence et les fonctionnalités à notre disposition.
Un petit tour ensuite du côté du centre d’applications (AppStore) qui propose une bonne centaine de logiciels spécialement développés ou adaptés pour s’intégrer à elementary OS. Dans le lot beaucoup de petits utilitaires bien pratiques pour l’Internet, les fichiers multimédias et les images. Mais aussi quelque applications plus élaborées comme Bookworm, pour la lecture et la gestion de livres électroniques, ou Cinema, un lecteur vidéo avancé avec par exemple la gestion des épisodes de séries.
Note — Certaines des applications proposées affichent un « prix ». D’une part il est tout à fait possible de les télécharger gratuitement (en mettant le montant à 0€). De l’autre il s’agit d’une demande de contribution pour aider le développement open source, et non d’un prix de vente à strictement parler.
Il reste, par ailleurs, tout à fait possible d’installer n’importe quelle application packagée pour les systèmes labellisés Ubuntu et/ou Debian : Firefox, Thunderbird, LibreOffice ou Gimp, entre autre. Par contre l’installation via le centre d’applications se fait systématiquement en anglais (grrrr !) me semble-t-il. Il nous faut donc à chaque fois installer alla mano les paquets de langue nécessaires.
Pour Firefox, par exemple, il faut exécuter dans un terminal la commande :
sudo apt-get install firefox-locale-fr
Peut mieux faire quand même en matière d’accessibilité pour les débutant·e·s et/ou les transfuges de Windows ou MacOS, qui sont normalement l’un des cœur de cible de cette distribution.
Premier bilan. Au bout d’une semaine d’utilisation quotidienne, malgré quelques imperfections, je doit avouer être tout de même assez favorablement impressionné et séduit. Le système et les applications sont d’une grande stabilité. Ce qui était loin d’être le cas avec les précédentes versions.
L’interface de son côté est vraiment plaisante, discrète et fonctionnelle. Avec de vrais innovations comme l’intégration d’une fonction de recherche directement dans le menu des applications (ce menu a été repris tel quel par l’environnement Budgie d’ailleurs), ou encore le très riche dispositif de raccourcis claviers pré-configurés.
Cet ensemble de raccourcis, très fonctionnels, dès que l’on s’est un peu habitué, compense largement la quasi-disparition des menus déroulants dans l’interface de la elementary OS. Cela surprend juste un peu au début. Après c’est que du bonheur.
That’s All Folks !
NB — Pour éviter de faire trop long, j’ai volontairement laissé de côté un certains nombre de choses à régler après installation, en particulier pour GNU/Linux sur un Macintosh et/ou sur un portable. J’ai quelque part un tutoriel sur le sujet que je publierais ultérieurement, si je le retrouve…
En savoir plus :
- elementary OS – Site officiel
- elementary OS – Communauté francophone
- Macbook Air – Spécifications matérielles
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