Collaborer !
C’est ma onzième année sur le web. Mais pour être correct, je ne peux plus parler au singulier. Depuis quelques années, le site est devenu collaboratif. Cette année, l’équipe a été élargie à de nouveaux contributeurs. Je les citerai : Cheikhna Aliou Diagana pour deux articles consacrés aux écrivains sénégalais Mohamed Mbougar Sarr (De purs hommes) et Pape Samba Kane (Sabaru Jinne - les tam-tams du diable), Zila Aset pour une analyse d’un roman du camerounais Mutt-Lon (Ceux qui sortent dans la nuit), Nkul Beti pour une critique du très beau texte de Charles Guéboguo (Cacophonies des voix d’Ici), Sarah DBK pour son analyse du roman Paradis blues de la mauricienne Shenaz Patel, Cheikh Bamba Sene Ahmada qui a décortiqué le roman de Fatimata Diallo Ba (Des cris sous la peau). Jean-Michel Nzikou nous a fait l’honneur d’une nouvelle critique pour le roman Les cigognes sont immortelles d’Alain Mabanckou. Vincente Duchel-Clergeau a de nouveau enrichi le blog de ses notes comme l’ouvrage collectif Noire n’est pas mon métier ou Je ne suis pas une héroïne de Nicolas Fargues. J’aimerais également remercier les écrivains congolais Guy Alexandre Sounda, Blaise Ndala et Mpata Nse pour leurs regards sur de très beaux textes respectifs Enfances (Ralphanie Mwana Kongo) Un océan, deux mers, trois continents (Wilfrid N’Sondé) et La fin de Mame Baby (Gael Octavia). Je terminerai ces mots de remerciement aux universitaires Penelope Zang Mba (Je n’ai pas aimé Black Panther et je suis noire) et Abdoulaye Imorou ( Il faut rendre à Daba ce qui appartient à Pénélope ). Ce dernier article a été retiré du blog suite à une injonction de l’avocate de l’écrivaine sénégalaise Fatou Diome pour diffamation. Méthode de barbouze consistant à intimider les critiques et à censurer un avis pourtant élogieux. Dans le fond, c’est le mépris profond que s'est autorisé l’écrivaine dans ses missives à mon égard et à celui d’Abdoulaye Imorou qui m’a touché. Pourquoi ?Comment encourager des contributeurs à trouver un terrain d’expression quand certains auteurs ne prennent pas le temps de lire nos chroniques et envoient à nos trousses leurs sbires ? C’est une question que je me suis posé alors que je défendais à l’Université de Legon l’émergence d’une nouvelle critique littéraire et recevait la seconde sommation d’un avocat…
Je tiens à remercier toutes ces personnes qui prennent de leur temps pour me proposer des chroniques littéraires riches, passionnantes. Sentez-vous libres de vous exprimer de nouveau sur vos lectures. J'espère que cet épisode ne vous dissuadera pas.
Ecrire !
J’ai écrit plusieurs comptes rendus de lecture cette année. Je me demande si j’ai été influencé par mon séjour à Dakar l’an dernier mais, il faut dire que j’ai fait la part belle aux productions sénégalaises. J’avoue que je n’ai pas été déçu par ces lectures. Mon seul regret est de n’avoir pu avoir lu avant 2019 L’appel des arènes d’Aminata Sow Fall (après les lectures de L’empire du mensonge, 2017 et Le revenant, 1976). Des comptes rendus d’écoute aussi. Vous savez, via Audible, la plateforme de livres audio d'Amazon. Alain Mabanckou, Oscar Wilde. Patrick Deville (en cours d’écoute). Plus je fais du sport, plus j’écoute des livres sur ce média. J’ai essayé d’écrire sur l’expérience de l’écoute d’un livre, ce qu’elle peut apporter au rapport avec l’oeuvre littéraire en évoquant certaines limites de l'exercice. N’hésitez pas à relire mes chroniques consacrées à Petit Piment d’Alain Mabanckou ou au fameux roman d’Orson Welles, Le portrait de Dorian Gray. J’ai écrit également sur de belles expériences et des lieux géographiques. L’écriture du blogueur en Normandie, sur les plages encore marquées par le débarquement des alliés, il y a 74 ans. Sur les tombes de ces milliers d’américains tombés pour l’Europe et inhumés pour certains à Colleville. L’écriture du blogueur dans les Cévennes, autre région de France marquée par l’intolérance religieuse durant la période du Désert. Dans ces lieux, je recherche de plus en plus la parole des écrivains. Comme celle, magistrale, puissante, de John Edgar Wideman dont le roman Ecrire pour sauver une vie évoque la mémoire des soldats africains américains morts en Europe. L’écriture du blogueur au Ghana. Black stars. Pays où les gens semblent si simples et en même temps si fiers d’eux mêmes et de leur pays. Sur les traces Nii Ayikwei Parkes et surtout de Yaa Gyasi pour son formidable roman No home. Je crois que l’une des grandes motivations de mon voyage était de voir Cape Coast, point de départ et d’arrivée de cette oeuvre littéraire.Rencontrer !
Je tiens à remercier Kangni Alem qui a permis que je puisse me mettre en relation avec l’écrivain Béninois Daté Atavito Barnabé-Akayi au Pavillon des Lettres d'Afrique. Sans ce type de connexion, comment avoir accès à de tels auteurs qui ont construisent leur oeuvre littéraire dans leur pays, loin de Paris, dans l’écosystème local du livre ? Je n’ai pas été déçu par ce que j’ai découvert. N’hésitez pas à lire l’interview à laquelle il s’est prêté. Rencontrer et faire rencontrer des auteurs. C’est l’une des vocations des émissions littéraires que nous avons créées il y a 6 ans avec Guy Padja sur le média web Sud Plateau TV. J’ai eu l’occasion d’interviewer Saïdou Bokoum, l’écrivain guinéen auteur du fameux roman Chaîne paru l’année de ma naissance. Wilfried N’Sondé, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Olivier Rogez, Gael Octavia, Gauz, Sami Tchak, Jo Gustin, Dibakana Mankessi, Ralphanie Mwana Kongo, Timba Bema, Mohamed Mbougar Sarr, Charles Gueboguo, Mpata Nse font partie des auteurs reçus dans ses émissions où des lecteurs parlent aux écrivains… Rencontrer des auteurs atypiques à Genève comme le jamaïcain Kei Miller lors de la remise du prix Les Afriques pour son roman By the rivers of Babylon. C’est aussi découvrir des personnes qui suivent les contenus que je propose et je leur suis particulièrement reconnaissant pour cette marque d’intérêt.Merci
Je tiens à vous dire merci. Si l’interaction sur le blog est moins évidente depuis quelques années, difficile de lutter contre les réseaux sociaux, je vous remercie pour votre fidélité. J’espère vous faire une belle surprise dans le cadre de la nouvelle année 2019.unsplash-logoBram Naus