Au premier abord, l'idée a du sens. Les consommateurs prennent l'habitude de régler leurs achats simplement en présentant leur carte ou, de plus en plus, leur téléphone sur un terminal, les opérations deviennent plus rapides (surtout pour des consommateurs qui continuent de regretter l'utilisation de la piste magnétique et d'une signature), les retraits sont mieux sécurisés quand il n'est plus nécessaire d'insérer la carte dans le distributeur (et de risquer un détournement de ses précieuses informations)…
Il semble donc parfaitement logique que l'organisme de promotion de l'innovation dans le secteur publie un guide [PDF] à destination des propriétaires et des opérateurs de GAB, afin de les conseiller dans l'implémentation de cette option d'avenir. Cependant, une question vient immédiatement à l'esprit : pourquoi aura-t-il fallu attendre si longtemps pour se préoccuper de ce cas d'usage, pourtant évident, des moyens de paiement sans contact, alors qu'ils se répandent depuis plusieurs années sur le marché ?
L'interrogation est particulièrement sensible aux États-Unis, puisque le pays est en passe de finaliser la migration de son parc d'automates vers le standard de cartes à puce, engagée au cours de ces dernières années. Même s'il n'est pas nécessaire de remplacer les appareils pour leur permettre de prendre en charge les transactions sans contact, cette chronologie donne une singulière impression de cafouillage monumental…
Que va-t-il se passer maintenant, y compris dans les autres pays occidentaux ? L'adaptation des GAB va peut-être se faire, en ordre dispersé, donnant à l'utilisateur l'impression qu'il vaut mieux continuer à utiliser le système qu'il connaît bien, universel, toujours disponible. Tandis que le volume d'opérations de retrait est déjà en baisse, il paraît imaginable que la généralisation de l'interface sans contact n'interviendra plus avant que le recours aux distributeurs se transforme en un acte marginal…