Le décès de Christian Kozar est aussi celui d'une certaine forme de changement. Ce changement, associé au nom de Michel Crozier, avait quelque-chose de typiquement français. Il partait d'en bas. Son moteur était le génie du "sans grade". Toute l'organisation, syndicats en tête, se mobilisait pour l'intérêt général. Le système D s'y montrait à son meilleur. Et cela donnait un résultat qui étonnait nos concurrents étrangers : une entreprise transformée et redoutable, avec aussi peu de moyens ! Peut-être retrouvait-on l'esprit des armées révolutionnaires ?
D'Air France à Renault, ce changement a fait des miracles dans les années 90.
Aujourd'hui, notre pays est fracturé, sur le modèle anglo-saxon, mais sans le pouvoir de nuisance des USA. Christian Kozar sera-t-il le dernier des Mohicans ?