Je consterne... parce que je ne suis pas du tout moderne.
J'ai rarement, presque jamais, le moral en berne.
Je ne suis pas intéressée et je paye cher le fait d'être désintéressée.
Parce que j'estime que la beauté n'est belle que si elle reste gratuite.
La vérité ne peut être un parti pris, c'est l'œuvre d'une vie, si et seulement si elle est dûment remplie... voire accomplie.
Qu'est-ce que je dois ? Qu'est-ce qui est dû ?
J'existe pour souligner ce trait d'union entre l'être et le devoir.
Je me sens désignée pour le faire valoir et non point pour être résignée.
Je voudrais être digne de vivre dignement. C'est tout.
Me battre pour la dignité au lieu d'être indignée. Quitte à mener le plus dur des combats. Contre l'injustice. Parce qu'à la Justice, je n'y crois pas. C'est tout le cœur du débat.
Je ne m'interdis pas les causes interdites : l'islam, la Palestine et les vieilles doctrines.
J'ai une prédilection pour la part en nous d'orient qu'on incrimine... et l'invivable angoisse devant un soleil qui décline ou une lune qui se débine.
C'est avec mon sang d'encre que j'écris, avec une plume et sans toucher un clavier... pour dire et redire pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien à encenser et jusqu'à quel point l'espoir est censé. Y croire c'est notre devoir et dans notre pouvoir... je suis... peu importe qui je suis... je ne le sais et n'ai aucune envie de le savoir.
À l'horizon, je ne perçois qu'une verticale. Des cieux et rien de creux. Des cieux qui correspondent à nos vœux.
Et moins ils sont nombreux et plus ils sont précieux.
Ouvrez bien les yeux !