Nickel Blues de Nadine Monfils

Par Rambalh @Rambalh
Une chronique floue pour une lecture qui ne m'a pas emballée plus que ça et qui date de cet été (oui j'ai presque six mois de retard, so what ?). J'avais quand même envie de poster une chronique parce que j'avais le bouquin sous les yeux, dans la pile des livres lus cette année et que j'ai envie de terminer l'année 2018 sous le signe de la productivité !

Quatrième de Couverture
Ça se passe en Belgique. Deux ados, Ralph et Tony Boulon, décident de ne pas accompagner leurs parents en vacances. Après un mois de nouba dans le pavillon familial, les deux frères se réveillent complètement dans le cirage. Ils découvrent la maison sens dessus dessous : la baignoire est remplie de vaisselle, des capotes pendent au lustre et le canari est retrouvé calciné dans le four ! Seul Bubulle, le poisson rouge, est sauvé in extremis, surnageant dans des eaux douteuses. Gros problème : les parents rentrent le lendemain et les frangins ont une touffe de poils dans la main. L'aîné a soudain une idée géniale : kidnapper une nana du coin pour faire le ménage. Mais les choses ne se passent pas exactement comme prévu, Ralph et Tony se retrouvant embarqués malgré eux dans une aventure rocambolesque.
Humour noir et suspense sont au rendez-vous de ce roman jubilatoire dont on ressort essoufflé et réjoui.
Mon avis
L’écriture de Nadine Monfils est toujours aussi incisive et divinement accrocheuse, les répliques de ses personnages sont toujours aussi drôles mais, comme je m’en suis rendu compte avec La petite fêlée aux allumettes, j’ai eu ma dose. Toujours autant d’absurde dans ses histoires, ses personnages, le fil des enquêtes et c’est ce qu’on aime dans ses bouquins mais je n’accroche plus.
À travers des personnages tous plus tordus que les autres, Nadine Monfils nous offre un spectacle où il est difficile de différencier la queue de la tête, si on les trouve, et montre une nouvelle fois que de l’absurde peut naître un roman divertissant, drôle et véhiculant aussi deux trois messages grâce à ses stéréotypes dont on raffole.
Je ne suis plus intéressée par ce qu’elle propose mais je me dis que, si l’envie de lire ce genre revient un jour, c’est clairement vers ses romans que je me tournerai parce que j’aime son écriture même si parfois elle m’exaspère. Nadine Monfils est bonne dans ce qu’elle écrit et je sais que c’est une valeur sûre dans le domaine. Je garderai toutefois en tête, suite à cette lecture, que la série Mémé Cornemuse me plait bien plus que le reste.
Les amateurs de sa plume et son univers y trouveront sûrement leur compte (même si rien ne vaut Mémé Cornemuse en personnage principal, il faut le dire) et ceux qui aiment les histoires tordues, sans queue ni tête, devraient particulièrement apprécier ce qu’elle fait. Une lecture à prendre au trouzemillième degré.
« Sa grand-mère, c’était son Bon Dieu, son nez de clown, son ciel d’étoiles. Et il l’aimait « grand du ciel », comme il lui disait quand il était petit. Il savait que le jour où il la perdrait, il grandirait d’un coup, parce qu’il se sentirait seul dans « son monde », celui qu’elle avait toujours partagé avec lui. Un monde qui flottait au-dessus de la terre, dans une bulle bleue. »
Les avis des Accros & Mordus de Lecture