new york, 2101.

Publié le 27 décembre 2018 par Mynewyork @mynewyork_fr

New York, 2101. Le jeune Jake est choisi pour devenir la plus grande star internationale. Ancien esclave, il découvre le monde des humains, leur technologie et FREESCOM, la puissante entreprise à laquelle il appartient désormais.

A quoi ressemble New York au début du siècle prochain ? C’est ce qu’imagine Rafael Molina, le blogueur derrière MyNewYork. Son premier roman est disponible depuis novembre 2018.

Et Dieu créa la star. Premier roman de Rafael Molina.

Un roman d’anticipation

On est plongé dans les coulisses de la fabrication d’une star. En quatre étapes, la future star Jake suit un entraînement intensif et bénéficie d’une importante exposition médiatique. Il a tout à apprendre pour incarner parfaitement l’idole de tous mais aussi en tant que jeune homme. Il connaît ses premiers émois amoureux, reçoit de mystérieux poèmes qui le mèneront sur les traces de sa famille et lutte pour que son destin de star ne lui échappe pas. Face à lui, des dirigeants bien décidés à conditionner les individus et les pousser vers une consommation standardisée.

Pourquoi New York ?

Quand on a grandi dans les années 1990, après la guerre froide, l’Amérique était la grande puissance. Economiquement, militairement, elle n’avait pas de rivale. Cela ne fait aucun doute. Mais c’est plutôt son soft power qui intéresse l’auteur. L’écran unique, la télévision (on était avant la généralisation d’Internet) était le vecteur principal d’acculturation et d’uniformisation.

New York est présent dans l’imaginaire collectif comme la grande métropole moderne, celle qui concentre les richesses, incarne le système capitaliste et ses excès. Que ce soit une réalité ou un fantasme, c’est un lieu privilégié pour la science fiction. La course à l’argent et au pouvoir fait partie intégrante de son ADN. Elle a eu l’habitude des masses, que ce soit ses propres habitants ou ceux à travers le monde qu’elle influence en générant de nouvelles modes. Politique, médias et divertissement ne font souvent qu’un dans un mélange de genres peu recommandable. L’élection de Donald Trump en est malheureusement la dernière preuve.

La rupture du 11 Septembre

Les attentas du 11 Septembre et le nouveau siècle ont annoncé la fin de l’hyper puissance américaine.Le symbole même de son rayonnement économique des Etats-Unis, les Twin Towers de Downtown Manhattan, se sont effondrées. Entre la fin du bloc soviétique, le terrorisme international et l’émergence des autres puissances comme la Chine, l’Amérique at régné comme le seul modèle idéologique. Le centre de gravité s’est ensuite déplacé. Le symbole même de son rayonnement économique des Etats-Unis, les Twin Towers de Downtown Manhattan se sont effondrées.

Dans Et Dieu créa la star, on fait un bon d’un siècle pour retrouver une Amérique qui cherche à consolider sa puissance et notamment son influence culturelle. Des Tours Triplées sortent de terre et les stars sont chargés à coup de produits cosmétiques, retouches informatiques et manipulations de ré-enchanter le monde.

Impérialisme culturel

Biberonné à la culture américaine, les jeunes générations européennes ont intégré à distance les mêmes valeurs consuméristes et individualistes que leurs consœurs américains. Le contrôle des esprits s’opère par le jeu, le divertissement, le rêve. L’image a pris le dessus sur les autres formes de communication, tandis que les mots et la pensée se dégradent. Après les artistes, ce sont les politiciens et autres personnalités publiques qui ont été starisés.

Le livre interroge notre rapport à la célébrité et aux médias.  N’a-t-on pas tous rêvé d’être une star ? D’être aimé, admiré, adulé ? Qu’est-ce que cela cache et qui en profite réellement ?