Magazine Cinéma
Ruppert Everett signe son premier film pour rendre hommage à Oscar Wilde.Sans honneur, sans argent, affaibli, il va essayer de faire face et de garder la tête haute et le sens de l'autodérision. L'interprétation de l'acteur est exemplaire, mais la réalisation ne suit pas toujours d'autant que les lieux de la déroute et de l'exil s’enchaînent et s'entrecroisent en flash-back. La distribution inclut les grands noms du cinéma britannique dont Colin Firth, Tom Wikison pour des personnages secondaires et Emily Watson incarne Constance, la femme fidèle; elle prend l'allure d'une petite bonne femme à joues rondes : déconcertant …. Quant à l'amant diabolique Bosie qui prend les traits d'un faux Helmut Berger, il est loin d'en avoir le panache; on aurait attendu avec lui lors de leur escapade à Naples des scènes crépusculaires à la Visconti !
On aurait aimé applaudir sans réserve à ce biopic consacré à la fin de la vie du prince déchu, mais ce plaidoyer reste important et nous donne envie de retrouver l'écrivain dans ses écrits.