A l'époque de la commission Attali, j'ai discuté avec un de ses membres. Il m'avait dit qu'il y avait un même point de vue entre gauche et droite sur les réformes à faire, mais pas sur la manière de les mener. A sa grande surprise, la gauche voulait exproprier, alors que la droite voulait dédommager. (C'était le cas, par exemple, pour les taxis.)
A l'époque cela m'était apparu comme curieux. Mais je n'y avais pas prêté grande attention. Maintenant, je me demande si cela n'en dit pas long sur ce qui a été l'état d'esprit de la gauche. Elle voyait le monde séparé en deux : les bons et les mauvais. Dans cette logique, réformer, c'était punir.