Eric Brewer, professeur de l’université de Berkeley (Etats-Unis), souhaite voir se déployer le Wi-Fi en Afrique.
Ainsi, sa vision consiste à connecter Gibraltar au Ghana en passant par le Maroc, l’Algérie, le Mali et le Burkina Faso. Cela nécessite de traverser le désert du Sahara, ce qui n’est pas chose facile.
Le professeur souhaite voir apparaître un lien de plusieurs Mb/s pour amener du haut débit abordable à partir d’un pays développé jusqu’à un pays où il est très difficile d’avoir accès à ce type d’infrastructure.
“Même si ce projet peut sembler fou, je pense qu’il a le mérite d’être moins cher que d’autres déjà présentés. Si ça marche, le réseau pourra être amélioré dans le futur afin de fournir une meilleure bande passante, jusqu’à installer de la fibre”, nous dit le professeur.
Il ajoute que “la clé serait de se passer de tours, et d’exploiter à la place le relief (comme l’Atlas au Maroc ou le Hombori Tondo au Mali)”.
L’idée d’Eric Brewer semble produire son effet, qui consiste à inciter les gens à voir plus loin. Et si le Wi-Fi permettait de préparer le terrain avant l’implantation de la fibre, seule solution pour désenclaver durablement les zones blanches ? De plus, la fibre peut servir d’épine dorsale, tandis que les réseaux hertziens (comme le Wi-Fi) peuvent atteindre le dernier kilomètre considéré comme le plus difficile à relier au réseau.
On se rappelle que l’équipe de Berkeley avait aidé des hôpitaux indiens à réaliser des opérations ophtalmologiques à distance grâce au Wi-Fi, permettant à plus de 3 000 patients de retrouver la vue. La même équipe avait participé au record du monde de lien Wi-Fi au Venezuela (382 km).
Source : http://www.eetimes.com/news/latest/showArticle.jhtml;jsessionid=Y2QN4JAPNQB02QSNDLPSKH0CJUNN2JVN?articleID=208700017