Dans ma jeunesse, il y avait le sentiment d'une marche vers la vérité. L'avenir dirait ce qui était juste ou non. L'homme, en particulier du scientifique ou de l'ingénieur, se devait d'apporter une contribution à ce progrès.
Aujourd'hui, on ne sait plus même si la notion de vérité a un sens. Dans cette affaire, il semble que l'intellectuel ait joué les premiers rôles. L'intellectuel, comme force politique, serait apparu avec l'affaire Dreyfus, si l'on en croit Michel Winock. Ce que j'ai lu sur elle me fait penser que ce n'était pas une question d'antisémitisme ou de justice, mais de vérité. L'intellectuel défendait la vérité, quelle qu'elle soit. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Son combat est celui du bien. Mais, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Et cela, il n'est pas certain qu'il l'ait prévu...