Ce 10 juillet 2008 restera comme l'une des dates probables où une page de l'histoire de l'audiovisuel français s'est tournée. 21 ans d'antenne et de records d'audience pour un journal télévisé à travers le monde. Ces derniers jours, pas moins de 8 millions de téléspectateurs étaient derrière leur petit écran pour écouter la messe quotidienne du journal de 20 heures de Patrick Poivre d'Arvor sur TF1.
En rassemblant le double de l'audience vis à vis de leur concurrent direct France 2, l'hégémonie incontestée de TF1 pourrait bien partir avec celui qui vient d'être licencié pour une faute très grave : son âge.
Ce soir, à 19h59, commençait la dernière page de ce roman en 21 chapitres. Dans sa formule classique de salutation au public, une moue trahit immédiatement le présentateur. Puis, dans un professionnalisme, le journal se déroulera comme à l'habitude. Cependant, pour quelques oreilles aguerries, on pourra entendre des petites phrases loin d'être anecdotiques, faisant références à ces dernières minutes de gloire. Une des plus belles sera probablement celle-ci : "Shakespeare avait écrit un jour 'ce qui ne peut être évité, il faut l'embrasser'. Très modestement, puisque je n'ai pu éviter ce qui arrive ce soir, je vous embrasse tous et j'embrasse toute la rédaction".
Il remerciera ensuite toutes les personnes qui l'ont entouré durant ces deux décennies et remerciera TF1. Il terminera par "Je suis sûr qu'on se reverra très vite".
Une émotion certaine était présente et le regret se lisait à travers ces yeux qui nous ont regardé depuis tant d'années. C'est une petite partie de notre quotidien qui s'en va.
A bientôt.
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