Revoir Sandra Bullock est toujours agréable. Malheureusement son année 2018 n'est pas fameuse. Après un Ocean's 8 plus que dispensable, Bird Box, arrivé sur Netflix le 4 décembre, ne va pas arranger les choses. Une aventure en quête de survie bien ennuyante.
Si Netflix était une attraction dans une fête foraine, ce serait sans nul doute des montagnes russes. Si le rapprochement est à première vue difficile à cerner, les prochaines lignes devraient grandement aider. Après Le Bon Apôtre (Apostle), Mute ou encore Aucun hommes ni dieu (Hold the Dark), trois longs métrages plutôt moyens voir mauvais sortis cette année sur la plateforme, Roma de Alfonso Cuarón et Mowgli d'Andy Serkis avaient su relever le niveau des projets made in Netflix (ou du moins diffusés par). L'espoir était de mise, on se disait que le géant américain avait enfin trouvé la formule pour sortir des films de qualité. Mais ça, c'était avant Bird Box ...
Adapté d'un roman de Josh Malerman, il s'ajoute à la longue listes des films post-apocalyptiques. Sandra Bullock joue le rôle d'une femme célibataire enceinte. Elle assiste impuissante aux suicides de sa soeur et de nombreux étrangers pris de démence. Rapidement, elle comprend qu'un mal invisible a poussé ces malheureux à se donner la mort, après qu'ils aient regardé dans sa direction. Elle entamera ensuite un périple à l'aveuglette en compagnie de deux enfants.
Bird Box : arrivé après la bataille
Si l'idée de départ n'est pas mauvaise, la réalisatrice danoise Susanne Bier arrive bien tard. Le genre post-apocalyptique a été exploité à (presque) toutes les sauces depuis plusieurs années. Et malheureusement Bird Box ne présente rien de bien nouveau pour tirer son épingle du jeu. Même le casting, pourtant prometteur, tombe à l'eau. Le rôle de Sarah Paulson est mineur, tandis que l'immense John Malkovitch campe un gros lourdaud mal dégrossi. Le reste des acteurs fait le travail dirons nous.
Alternant entre deux périodes temporelles avec de nombreux flashbacks, ce très long métrage (124 minutes...) aurait mérité un bon coup de rabotage. On assiste à des scènes à l'intérêt limité, qui semblent plus meubler qu'autre chose. Mais le pire dans cette histoire, c'est le pot-pourri de références qui viennent le polluer (à vous de les trouver). Pour la plus évidente (ou lourde) d'entre-elles, on notera le leader d'une communauté répondant au doux prénom de... Rick.
Le constat semble assassin, mais Bird Box se laisse regarder, rien que pour Sandra Bullock, encore une fois impeccable. Néanmoins il n'est pas impossible que tu l'oublie assez rapidement.