À la veille de la journée internationale des migrants, La Cimade, interpelle Emmanuel Macron sur la situation catastrophique des personnes exilées et la politique inhumaine mise en œuvre.
Message adressé par Christophe Deltombe, président de La Cimade à Emmanuel Macron, dans lequel il lui demande d'adopter résolument une politique conforme aux droits fondamentaux auxquels le Président de la République affirme son attachement.
NDLR La Cimade est une association de solidarité active avec les personnes migrantes, les réfugiées et en demande d'asile.
À la veille de la #JournéeInternationaleDesMigrants
- La Cimade (@lacimade) December 17, 2018
Christophe Deltombe, président de La Cimade interpelle @EmmanuelMacron sur la situation catastrophique des personnes exilées et la politique inhumaine mise en œuvre :
Faites que la France n'ait pas honte d'elle-même ! pic.twitter.com/D8jlQmQHYp
Verbatim du message adressé par Christophe Deltombe, président de La Cimade :
Monsieur le Président,
Cette année, vous avez permis l'enfermement, en métropole, de plus de 180 enfants derrière les barbelés des centres de rétention, et des milliers à Mayotte.
Cette année, des juges ont libéré de ces mêmes centres près d'une personne sur deux, sanctionnant ainsi les irrégularités commises par les administrations.
Cette année, vous avez fait adopter une loi, qui permet d'enfermer, d'expulser, de condamner, de bannir des personnes migrantes en réduisant leurs droits au risque d'aggraver leur désespoir.
Des hommes et des femmes sont poursuivies pour avoir voulu les secourir devant les tribunaux de Nice, de Gap et d'ailleurs.
Cette année, aux frontières italienne et espagnole, des exilé·e·s - dont des enfants - sont quotidiennement refoulé·e·s au mépris de la loi.
Partout en France, des personnes migrantes dorment à la rue ou dans des squats, parce qu'elles sont abandonnées par les pouvoirs publics. Faut-il rappeler votre engagement que personne ne dorme dehors ?
Pour lutter contre un prétendu appel d'air, dont l'existence n'a jamais été démontrée, vous appliquez une politique inhumaine à l'encontre des exilé·e·s.
Nous vous demandons d'adopter résolument une politique conforme aux droits fondamentaux auxquels vous affirmez votre attachement.
Monsieur le Président, faites que la France n'ait pas honte d'elle-même.