(Le vedanta et l'inconscient, chap. 3)
Un commentaire de Michel, musicien. Prenons l'exemple de l'écoute musicale : en premier, vient la musique, un flux sonore infiniment riche et mouvant qui me touche en profondeur et fait vibrer tout mon être. Mais sur cette extase sensorielle vient très souvent se superposer un courant d'intellect, sous forme par exemple de jugements : j'aime/je n'aime pas, c'est trop dissonant, c'est trop mièvre, c'est trop rapide (ou trop lent), c'est ennuyeux, ça manque d'inspiration, le rythme n'est pas bon, etc..., sans parler d'un train de pensées qui ne tarde pas à surgir, pensées qui n'ont plus rien à voir avec la musique, les choses à faire dans la journée, qu'est-ce que je pourrais bien manger à midi, je dois faire une lessive, où pourrais-je passer mes prochaines vacances, etc... Inutile de dire que lorsque ces pensées occupent tout le champ conscient, la musique n'est plus là, ou disons constitue un fond sonore à peine perceptible. Si mon propos initial était vraiment d'écouter la musique, c'est franchement raté !
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