Rémi sans Famille // De Antoine Blossier. Avec Daniel Auteuil, Maleaume Paquin et Virginie Ledoyen.
Voilà un joli conte, une petite histoire qui saura séduire petits et grands pendant les périodes de fêtes et saura apporter un peu de baume au coeur de tous. La musique, le casting, les paysages et le scénario sont à la hauteur des attentes que Rémi sans Famille créé même si au fond, l’ensemble reste un brin convenu. Il y a pas mal de jolis moments, teintés d’une vraie émotion palpable qui permettent de ne jamais chercher à s’ennuyer et qui ne tombent jamais dans un pathos ennuyeux qui auraient pu rapidement devenir problématiques. Antoine Blossier (A toute épreuve) parvient à apporter sa propre touche au roman d’Hector Malot (que je vous conseille si vous ne l’avez jamais lu, si possible avant de voir le film) sans pour autant le dénigrer. Au contraire, avec sa vision des choses il ancre Rémi sans Famille dans une France des campagnes, entre l’aristocratie et le peuple moins bien loti. Le savoir faire du réalisateur est donc pour beaucoup dans la réussite de ce joli petit film de fin d’année qui est clairement là pour apporter du coeur dans les chaumières des français en ces périodes moroses dans notre pays. Ce conte, aussi tragique que merveilleux, est alors travaillé dans l’esthétique afin de nous faire ressentir au mieux toutes les émotions qu’il veut véhiculer.
Les aventures du jeune Rémi, orphelin recueilli par la douce Madame Barberin. A l’âge de 10 ans, il est arraché à sa mère adoptive et confié au Signor Vitalis, un mystérieux musicien ambulant. A ses côtés, il va apprendre la rude vie de saltimbanque et à chanter pour gagner son pain. Accompagné du fidèle chien Capi et du petit singe Joli-Cœur, son long voyage à travers la France, fait de rencontres, d’amitiés et d’entraide, le mène au secret de ses origines…
Pour autant, Rémi sans Famille n’est pas exempt de défauts. Notamment celui de suivre un schéma vu et revu dans ce genre d’aventures. Je trouve ça légèrement dommage même si ce n’est pas pour autant raté non plus. Cette histoire, que tout le monde a pu découvrir plus facilement grâce au dessin animé des années 80 donne ici lieu à un film qui tient aussi grâce à son casting. Le jeune Maleaume Paquin s’avère convaincant sous les traits de Rémi mais c’est Daniel Auteuil qui délivre ici une prestation étonnante, loin des cabotinages auxquels il a pu nous habitué ces dernières années au cinéma. Tantôt sauveur, tantôt homme malade, il véhicule des émotions larges et surtout touchantes sans jamais que cela ne soit un trop plein ennuyeux. Finalement, Rémi sans Famille m’a touché comme probablement il touchera bon nombre de français qui iront le voir. Ce n’est pas parfait mais c’est joli et parfait pour une petite sortie au cinéma en famille. Les parents retrouveront le dessin animé de leur jeunesse (ou le roman), les petits découvriront Rémi, ce petit orphelin qui a réussi sa vie (car c’est aussi une ode à la réussite et à la persévérance que veut véhiculer cette histoire).
Note : 7/10. En bref, un joli conte, certes un brin convenu mais qui saura séduire petits et grands.