Le Référendum d'Initiative Citoyenne ou le sexe des anges...

Publié le 18 décembre 2018 par Marc Vasseur

Mine de rien les Gillets jaunes, quoiqu'on en pense, on réussit à faire bouger les lignes sur des éléments qu'on nous disait impossible jusqu'à présent. Au delà de certaines applications qui peuvent être laissées au débat, en matière de pouvoir d'achat, de taxations des GAFA, il y a des avancées, qu'on ne peut que saluer.

Aujourd'hui, le coeur du débat s'est déplacé sur la question fondamentale de la discussion démocratique et de ses outils. On peut s'en réjouir, néanmoins je reste un indécrottable partisan de la démocratie représentative et je regrette que les corps intermédiaires aient été particulièrement malmenés depuis plusieurs années.

Ces derniers avaient indubitablement d'énormes défauts, je m'en suis suffisamment expliqué ici-même pour regretter qu'ils soient sortis de l'espace démocratique.

Alors pour faire bien, on ressort le Référendum d'Initiative Citoyenne... trop génial..

Ma seule interrogation dans ce domaine tient en quelques mots... qu'en sera-t-il quand le peuple souverain s'exprimera à rebours de la "bien pensance" ? ... je m'explique :

en 2005, par voie référendaire , le peuple a voté non à un texte - contre les partis majoritaires, contre les éditorialistes, contre certains syndicats mieux que les autres - , celui-ci était particulièrement structurant puisqu'il s'agissait de de régir le pays au traité de constitution européenne.

69,33% des français en de voter se sont exprimés, 54,67% des exprimés ont dit non...

Et pourtant il a été ratifié sous le terme de traité de Lisbonne en 2008 par l'Assemblée Nationale à rebours de l'expression du peuple... alors oui j'ai un peu le sentiment que le RIC a un rapport avec le sexe des anges...

Et le problème n'est pas là... il est bien plus profond, il touche à notre rapport à la démocratie, au fonctionnement des corps intermédiaires, syndicats, partis politiques... et là en l'occurence, on n'avance pas... pire on recule...

Mais continuons comme ça, tout va bien ou presque... ou pas