Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais lorsque vous tentez d’avoir une attitude qui soit un minimum responsable, on vous applique rapidement l’étiquette « écolo ». Cette étiquette qui commence quelque peu à m’agacer tant elle est employée, maintenant, avec ironie dans la bouche de certains. Pire encore, il existe « l’écolo » et « le pollueur ». Tout ou rien. Blanc ou noir. Mais où placer l’entre deux ? Cette personne qui fait de son mieux sans pour autant être irréprochable ? C’est bête car moi, j’en fait partie.
Les préjugés autour de l’écolo
En fait, je pense qu’on pourrait qualifier mon blog de « Lifestyle Nature ». Je veux aborder la manière avec laquelle on peut inclure la Nature dans notre quotidien. Ce n’est pas un blog écolo et c’est encore moins un blog militant. Je crois que certains – et je ne parle pas forcément des lecteurs mais bien des personnes que je côtoie dans la vraie vie – se méprennent un peu sur mes convictions, mes pratiques et mes engagements. Aujourd’hui, si j’ai le malheur de manger industriel, d’oublier d’éteindre la lumière, on vient me retoquer avec un désagréable « tu n’es pas censée être pro-bio et écolo toi ? ». Et bien non. Même si j’ai un régime alimentaire drastique, il n’est pas végan non plus. Il fut une époque où j’étais plutôt mal à l’aise lorsque je subissais ce type de reproches culpabilisants. D’autant plus que j’étais dans une transition éthique et que, dans ces moments-là, ces mots peuvent être assez blessants puisque l’on sait parfaitement que la perfection est encore bien loin. En fait, ces reproches ne sont ni agréables, ni constructifs et sont plutôt malvenus vis-à-vis d’une personne qui essaie de faire des efforts.
Le droit d’être imparfait
Alors déjà, je tiens à dire qu’à l’impossible nul n’est tenu. Les écolos sont des êtres imparfaits, au même titre que n’importe quel être humain. J’admets cependant, admirer leur mode de vie et j’aimerais être capable d’en faire autant. Je sais que la route est longue pour que je sois aussi irréprochable. Pour autant, je ne prétends pas être une écolo invétérée et je ne suis pas non plus la personne la plus légitime pour aborder les questions écologiques et minimalistes. Quand je prends la parole sur ces thématiques dans le but de conseiller, j’ai juste l’impression de mentir et cela va à l’encontre d’une valeur fondamentale pour moi : l’honnêteté.
Pour autant, j’estime que certains actes comme trier les papiers, les déchets, composter sont un minimum. J’estime aussi qu’à notre niveau, la diminution des déchets est facile (sortir ses poubelles, ça oui, c’est contraignant !). J’ai toujours été une personne conservatrice, au sens propre du terme. Je jette peu et j’essaie toujours de donner une nouvelle vie aux déchets. Mes cartons de colis deviennent des emballages cadeaux réutilisables, mes vieux draps en coton deviennent des sacs à vrac, autant d’idées pour éviter d’encombrer les poubelles.
Mais je ne veux pas me mettre une pression, simplement parce que je vais jeter quelque chose à la poubelle ou parce que je vais acheter un produit avec un emballage en plastique. Je ne suis pas écolo. Je ne suis pas militante. Je fais juste de mon mieux.