Editions Hervé Chopin
Traduit de l'anglais par Cindy Colin Kapen
Octobre 2018
336 pages
14,50 euros
Roman SF/ Historique
Quatrième de couverture : Derrière la façade très académique de. l'institut St Mary, les équipes d'historiens, de techniciens, de chercheurs ont découvert le secret du voyage dans le temps. Ici on n'étudie pas seulement le passé, on le visite... Dans ce deuxième tome, la jeune historienne Madeleine Maxwell et son équipe ont bien l'intention de continuer leur travail de recherche et leurs mystérieux voyages. Ils se retrouvent ainsi projetés dans le Londres Victorien de Jack l'éventreur.
Jamais très loin de leur tasse de thé, ils deviennent les témoins volontaires du meurtre de Thomas Becket et partent même sur l'île Maurice pour tenter de sauver les derniers dodos... Bien évidemment, rien ne se passe jamais comme prévu et tout se complique lorsqu'un obscur ennemi décide de détruire l'institut St Mary, quitte à anéantir l'Histoire elle-même.
Le premier tome fut un coup de coeur, même une révélation et dès que j'ai reçu ce second volet entre les mains, je n'ai pas résisté longtemps. La première scène promet déjà des aventures incroyables et croyez-moi j'ai bien flippé. Cette première scène est tellement stressante, angoissante que j'ai cru défaillir. On retrouve Max, alias Madeleine Maxwell et ses collègues de l'Institut St Mary. On nous présente les équipes d'historiens, de techniciens, de chercheurs... chacun ayant un rôle bien défini et important pour que les voyages dans le temps dans les capsules se déroulent au mieux. Mais comme pour le premier tome, ce second tome est bourré de rebondissements et tout ne se passe pas comme prévu.
De manière générale, j'ai trouvé ce second volet plus sombre avec une ambiance un brin déprimante... et ceci dès la première scène qui se déroule de nuit dans le Londres victorien avec Jack L'éventreur. Ca m'a bluffé et j'étais comme stupéfiée. Ca m'a vite rendu accro. D'ailleurs la suite est bourrée d'adrénaline, de stress et de peur. Côté intrigue, l'histoire suit son cours. L'institut St Mary est menacé par un ennemi qui a peu de scrupules envers l'Histoire et la manière chronologique dont les choses doivent se produire. Madeleine se retrouve directrice temporaire de l'Institut après une attaque qui a fait de nombreux dégâts. Je dois avouer qu'elle adore son boulot, qu'elle gère la situation d'une main de maître, déterminée, solide, forte et réactive. Elle est aussi très drôle et apporte beaucoup d'humour à cette série. De mon côté si j'avais adoré Léon, je l'ai trouvé un peu mou sur ce tome. Il est présent mais peu dans l'action. D'ailleurs la relation entre Max et lui va être mise à rude épreuve, l'occasion de découvrir les faiblesses et les fragilités de Madeleine. C'est la séquence touchante du roman, même si je lui préfère son intrigue de voyages spatio-temporels et les époques visitées. Cette série n'est pas faite pour la romance mais pour le suspense savamment dosé, l'action et les recherches historiques, les imprévus. J'aurais tout de même préféré qu'on reste dans le Londres victorien avec Jack l'éventreur parce que franchement ça démarrait fort mais je n'ai pas boudé mon plaisir sur la suite des évènements.
J'ai adoré la partie de chasse aux dodos qui est tout simplement délirante. Le ton est toujours aussi prenant et addictif, le rythme intéressant et les péripéties historiques passionnantes. On navigue souvent de registres en registres passant de la science-fiction temporelle au thriller et au roman historique avec des temps plus doux de réflexions. Jodi Taylor a écrit une série foisonnante, dense et bien maîtrisée au niveau des détails, de la psychologie des personnages et de l'univers dément et canon !
En bref, encore une très chouette lecture... pas un coup de coeur pour ce second tome bien qu'excellent mais c'est juste dû au fait que j'aurais aimé qu'on ne change pas d'époques et pour l'évolution de la relation entre Max et Léon.
Pour en savoir plus :
- HC Editions a créé également un site dédié à cette saga : http://www.chroniquesstmary.com/
-Sur Netflix, une série TIMELESS reprend les mêmes éléments