Si elle collabore avec nombre d’artistes (il y a peu je vous parlais d’elle à l’occasion du dernier album album de Blood Orange), elle reçoit aussi et surtout des éloges de ses paires : d’Ali Shaheed Muhammad (d’A Tribe Called Quest) à Erykah Badu, en passant par Mos Def – ce dernier n’hésitant pas à la mettre dans la même catégorie que Nina Simone ou Ella Fitzgerald !
Si tout cela aurait fait enfler les chevilles de plus d’une artiste, Georgia Anne n’est pas de celles-là. Elle poursuit avec Overload sur la voie qu’elle a entrepris depuis ses débuts, avec la même humilité et la même assurance. Et à l’écoute de ses treize nouvelles chansons, je ne peux que lui dire qu’elle a raison et… la saluer tant le résultat est épatant !
Une première écoute distraite pourrait laisser croire à un énième album d’une artiste quelconque. Pourtant, rien n’est dû au hasard et, surtout, l’univers d’Overload paraît à la fois incroyablement ouvert à tous tout en étant sans le moindre compromis.
En effet, que dire de l’ouverture très traditionnelle « I.O.T.A (instruments of the ancestors) ? En une minute, tout est dit : le morceau débute comme s’il avait été tronqué de son début, et impose déjà une ambiance sans concession, que « Play it up » vient immédiatement enfoncé !
On se situe sans surprise à la croisée du r’n’b, du jazz et du hip-hop, avec même quelques notes légèrement électroniques notamment sur « Canadian hillbilly ». Dans le même temps je ne peux m’empêcher d’imaginer – beaucoup aidé par le visuel magnifique de la couverture ! – Georgia Anne sur scène, entourée de musiciens, dans une ambiance chaleureuse, intimiste et surtout légèrement enfumé !
2018 sera pour moi et pour beaucoup l’année de la révélation pour Georgia Anne Muldrow. Une référence est née, et je me réjouis déjà de penser qu’elle a une discographie conséquente qui m’attend. Pour le moment, je ne suis pas sûr qu’Overload me laisse le temps de le lâcher… Allez, je le remets.
(in heepro.wordpress.com, le 12/12/2018)
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