Ces deux merveilleux chats, en 36 ans de vie combinées, nous ont coûté moins de 5 vaccins.
Vous me voyez venir.
En un an et demi, notre nouveau chat nous as coûté l'équivalent de 104 chats.
Et le mot business a avalé le mot vétérinaire.
Étant une clinique débutante, les vaccins donnés étaient de moins forts calibres, ce qui a fait qu'on a dû faire vacciner au même rythme qu'on ferait des pleins d'essence sur une voiture. Puis, on a réalisé que de simplement les appeler, les avoir au téléphone, leur parler, devenait "un appel de service" et nous coûtaient d'emblée 70$.
Alors quand notre chat actuel s'est mis à se plaindre, boiter, on a compris qu'il avait un problème ou bien au niveau des hanches, ou bien au niveau du bassin. Aux pattes arrières c'était certain. Je me suis rendu à la clinique, là où on avait fait tuer notre dernière, un hôpital vétérinaire. Donc si il y avait à avoir chirurgie, ce serait au même endroit.
Et je vous épargne les détails, mais il a une rare malformation à la jonction des deux fémurs et des hanches (le savoir nous as coûté 262$) et on a dû lui faire faire une prise de sang en vue de la chirurgie de lundi (139$). L'estimé de la chirurgie: 1544$.
Ce qui reste peu en foi de chirurgie vétérinaire pour DEUX opérations, mais pour un portefeuille modeste comme le mien est un ravin de détresse.
C'était le jour du party de Noël de l'entreprise, party auquel je n'avais pas du tout envie d'aller.
Chaque année, l'équipe de 418 (la maison mère) et l'équipe du 514 (nous), passons une journée ensemble pour y faire la fête à cette période de l'année. C'est toujours découpé en trois. L'an dernier c'était à Québec et en après-midi on jouait au bowling, en soirée on soupait quelque part et on couchait tous au Château Frontenac.
Cette année, c'est nous qui recevions. On allait se tirer dessus au laser en après-midi, on souperait ensemble, et ceux qui le souhaitaient, allaient coucher à l'hôtel près du parc Emilie-Gamelin. Tout ça aux frais de la compagnie.
J'avais le coeur en boule d'investir autant d'argent sur notre chat. Dans le trajet qui me menait en ville, en métro, je lisais mon livre sur la présidence de Trump tel que recueilli par Bob Woodward et ça ne déprimait légèrement plus. Et au tir au laser, en deux matchs j'ai consécutivement terminé 21ème sur 22 et 22ème sur 22. Moi les fusils...
Rarement n'avais-je si peu eu le goût de me rendre à une soirée de fête. Je soupçonnais qu'on nous place à table en équipe de travail et comme je méprise mon technicien en approvisionnement, que mon coéquipier de travail en entrepôt peut parfois baigner dans la fierté démesurée, ou la médisance incontrôlée, je n'avais pas envie de rien. Sinon de rester chez moi.
Et d'écouter un film. Ou de regarder un match de hockey. Qu'il n'y avait pas.
Heureusement Pierre Brassard et sa gang à la radio et Jean-Phillipe Wauthier avec la sienne me faisaient changer d'humeur en voiture. Mais voilà, ces gens étaient un niveau de plaisir que je retrouverais facilement avec mes amis, mais pas avec ceux que j'allais rejoindre. Qui n'étaient surtout pas mes amis. Et on finirait par parler job. Un samedi.
Nous sommes mardi, et Spooky est sorti de sa chirurgie hier.
Brave poulet.
Tellement stone.
Mais plus fort que jamais d'ici peu.
Promis.
Il me l'a dit.