La "table ronde" sur le conflit régional du Sahara qui a réuni mercredi et jeudi à Genève, les délégations du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du Polisario, sera suivie d'une autre rencontre similaire prévue au courant du premier trimestre de 2019, a annoncé jeudi, l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, visiblement encouragé par les résultats de cette première prise de contact.
Il s'agit d'un "pas important vers un processus politique renouvelé pour l'avenir du Sahara", a affirmé Horst Köhler à l'issue de la rencontre, rappelant lors d'un point de presse, que l'objectif de ce processus est de trouver "une solution juste, durable et mutuellement acceptable". Une "solution pacifique" au conflit est "possible", a-t-il assuré.
"Après nos discussions, il est clair pour moi que personne ne gagne à maintenir le statu quo", a ajouté l'ancien président allemand, expliquant qu'il est "dans l'intérêt de tous, de résoudre ce conflit afin de créer un environnement propice à une forte croissance, à la création d'emplois et à une meilleure sécurité".
Un communiqué publié à l'issue de la rencontre indique également que les délégations participantes "ont fait état des récents développements, abordé les questions régionales et discuté des prochaines étapes dans le processus politique pour le Sahara".
Elles ont également reconnu que "la coopération et l'intégration régionale, plutôt que la confrontation, étaient les meilleurs moyens de relever les nombreux et importants défis auxquels la région est confrontée", ajoute le communiqué.
Le cadre défini par l'ONU et le même statut des participants a été également un motif de satisfaction pour la partie marocaine. Le Maroc considère en effet que l'Algérie est partie-prenante au conflit du Sahara, puisque c'est ce pays qui arme et soutient politiquement, militairement et financièrement le mouvement séparatiste du Polisario.