Into the Dark // Saison 1. Episode 2. Flesh & Blood.
Après « The Body » qui n’était pas spécialement brillant, la série d’anthologie de Hulu a proposé une toute nouvelle intrigue cette semaine, centrée sur Kimberly, une adolescente qui souffre d’agoraphobie. Elle n’a pas quitté sa maison depuis le meurtre de sa mère (qui n’a toujours pas été résolu). Etant donné que chaque épisode de Into the Dark va se concentrer sur une période de l’année (et plus particulièrement une fête), celui-ci se concentre donc sur Thanksgiving (après Halloween pour le premier épisode). Si l’idée de se concentrer sur des périodes différentes de l’année est un élément qui peut encourager la création d’intrigues différentes, cet épisode n’est pas forcément ce que j’ai vu de mieux non plus. Même la mise en scène de Patrick Lussier (Meurtres à la St Valentin, Hell Driver) n’est pas là pour sauver l’épisode. Bon, je dois tout de même avouer que la condition de l’héroïne permet de confiner intelligemment l’intrigue et donc de créer des moments « horrifiques » plus percutants que le corps trimbalé dans toute la ville du premier épisode. Grâce aussi à un casting plus intéressant et à des dialogues moins crétins, la série tente ici de sortir un peu des sentiers battus précédemment. On peut alors facilement ressentir l’angoisse de l’héroïne (la scène du colis au début de l’épisode va dans ce sens).
Mais je dirais aussi que cet épisode dure bien trop longtemps (1h33 !). C’est presque un film. Et les longueurs narratives peuvent facilement se ressentir. L’une des rares originalités de cette série c’est les affiches qui s’inspirent de vieux films. Pourtant, Into the Dark vient de Blumhouse (Get Out, etc.) sauf que plus le temps passe et plus j’ai l’impression que les producteurs ne savent pas du tout ce qu’ils veulent faire. « Flesh and Blood » a pourtant pas mal d’éléments intéressants qui s’inspirent d’autres films d’horreur et thrillers en tout genre. L’atmosphère est sympathique et le ton plutôt correct, sauf que Into the Dark a du mal à réellement aller de l’avant avec tout ce qu’elle construit ici. Pas que l’épisode est raté, juste qu’il n’est pas assez poussé à mon humble avis. Fort heureusement que cet épisode n’est pas aussi frustrant que le premier et l’avantage est que chaque histoire sera différente, tant en termes d’écriture que de mise en scène. Mais je m’attendais à voir autre chose, qui fonctionne au delà de 40 minutes. The Twilight Zone (UPN) était une bonne série au début des années 2000 car ses courts épisodes (moins de 30 minutes) permettaient de raconter des aventures de ce genre de façon concise. Si cela portait par rapport au temps défaut au développement des personnages, le rythme était présent. Ici, il en manque cruellement.
Note : 5/10. En bref, un épisode décevant mais qui a tout de même suffisamment d’idées pour accrocher jusqu’au bout.