Compte-rendu du Furia Sound Festival, day one

Publié le 10 juillet 2008 par Mikatxu @crystalfrontier

Etant sur Paris pour les concerts de Springsteen et Iron Maiden, j'avais une plage de battement qui correspondait au week-end du Furia Sound Festival. Ni une ni deux, j'ai donc pris mon pass 2 jours pour découvrir ce festival francilien.
Je suis parti un peu tard de Paris pour arriver à temps pour Coming Soon et Stars (qui devaient s'enchaîner). En effet, pris par une excellente matinée avec 2 amies, une belle exposition (Hokusai, au musée Guimet, à voir), je prends mon RER sur le coup de 16h30 environ. Comme en plus j'avais mal évalué la durée du trajet (40 minutes), il est 18h lorsque je rentre sur le site. C'est Mademoiselle K qui est en train de jouer, et j'en profite pour regarder le plan et parcourir un peu les environs.
Avant de parler des concerts plus particulièrement, je tiens à signaler une organisation un peu déficiente du festival. La navette se fait attendre en gare de Cergy-Préfecture, et même si l'affluence pour celle-ci n'a rien de comparable avec les Eurocks, attendre 1/4h pour un bus, c'est un peu dommage (mais rien non plus de tragique, on est d'accord...). Par contre, le comité d'accueil, avec gendarmes et chiens pour rechercher du shit, ça le fait moins, même s'ils font preuve d'un esprit compréhensif. Mais ce serait aussi bien de chercher les dealers (à priori plus sur le camping ou le parking) que les simples consommateurs. Le site, sinon, manque quant à lui de points d'eau (un seul, excentré), c'est le bordel apparemment pour acheter les jetons et les fameux gobelets consignés pour la bière.
Mais l'heure tourne, donc direction la scène 2, et The National qui doit jouer à 19h. Le public est plutôt clairsemé (on y voit les gars de Why?), et c'est plutôt dommage car le concert est bon. La voix de Matt Berninger est en place, le son correct à défaut d'être enthousiasmant, mais surtout les chansons sont magnifiques, faisant une très large place à Boxer, leur dernier album. Le set est un peu court (55 min), mais j'ai envie de les revoir dans un cadre plus intime, où leur musique mélancolique doit mieux s'exprimer.
Je zappe Zenzile (à regrets), le site étant vraiment casse-pattes avec ses montées et tout ça, et comme je me ressens de ma journée interminable au Parc des Princes, je reste assis dans l'herbe à attendre Black Rebel Motorcycle Club. La nénette échappée des Raveonettes et qui officie à la batterie assure bien, sinon ça reste sans surprises : c'est fort, bien carré et la setlist alterne "tubes" issus des 3 premiers disques ("Whatever Happend to my Rock'n'Roll", "Six Barell Shotgun", "Shuffle Your Feet") et titres du dernier opus, Baby 81. Cela commence à gigoter dans le public, et apparemment les vigiles n'ont pas trop apprécié...
Setlist : 666 Conducer / Berlin / Weapon Of Choice / Ain't No Easy Way/ Red Eyes And Tears / Shuffle Your Feet / Six Barrel Shotgun / American X / Whatever Happened... / Salvation / Heart & Soul.

Ensuite
, je vais découvrir la scène 3 sous chapiteau (petit) pour revoir Why?. Toujours aussi étrange comme groupe, avec de vraies excellentes chansons, quelques trous d'air et la trogne de Yoni Wolf, absolument désopilante.Ils ont par contre pas mal d'humour (même si ça reste entre eux), le set est trop court (45 min)mais je reste sur une bonne impression générale à la fin du concert.
J'ai
décidé de revoir John Butler Trio sur la grande scène. Prévu pour 23h40, j'ai le temsp d'aller acheter un kebab-frites onéreux (bien sûr) avant de me poster devant la grande scène. La foule est pour le moins compacte, mais relativement sage. A l'heure dite, surprise, ce n'est pas John et sa troupe qui débarquent mais un duo homme-femme, Mama Kin.Ils ont comme lourde tâche d'assurer une sorte de première partie au John Butler Trio, et ils s'en tirent bien, grâce à un microset sympa, entre musique de cabaret, blues gentil et bonne humeur, tant de leur part que du public. John les rejoint pour le dernier morceau, le temps pour tout le monde de réaliser...qu'il a les cheveux courts !
Je vais commencer par ce qui me déplaît en général chez JBT
, ce côté "Peace and Love", sincère à n'en pas douter mais qui a tendance à virer par moments à la mièvrerie...Sinon, les chansons sont toujours excellentes : "Company Sin", "Zebra", "Ocean" pour les historiques, "Used to get High", "Better Than", "Good Excuse" ou "Funky Tonight" pour les dernières : à noter sur certains titres le renfort du clavier de Mama Kin, qui s'intègre d'ailleurs à merveille. John cartonne toujours autant à la gratte, Shannon maltraite sa contrebasse avec entrain et Michael derrière ses fûts achève de faire groover tout ça.En tant que tête d'affiche, le groupe a eu droit à 1h30 de concert, une durée impeccable pour John Butler Trio, et qui laisse la foule heureuse.
Je me décide à regagner mes pénates, malgré le set de Crystal Castles à ce moment-là. J'ai déjà eu ma dose de musique, puis j'ai bien envie de choper le train de 1h50 (raté, finalement ce sera celui de 2h36). Le retour sera bien long, le lit regagné à 4h du matin, mais la grasse matinée en perspective me permet de bien dormir...