Les « gilets jaunes » sont un mouvement spontané en réaction à l'augmentation de 3 centimes au litre de la TICPE, taxe sur le carburant. L'idée hypocrite de Macron étant de le présenter comme un impôt vert écolo et tout. La bidouille de trop.
On le sait, c'est de l'enfumage : les personnes taxées sont les plus pauvres (en volume) et n'ont pas les moyens de changer de mode de consommation (acheter une voiture neuve). Surtout qu'il n'est pas prévu d'utiliser cet impôt pour quoi que ce soit d'écolo (19% tout au plus ?). Et puis ce serait bien la première fois que Macron ferait un geste pour l'environnement. Par exemple, cette taxe rapporterait moins que l'ISF, supprimée par Macron, et payée par ceux qui roulent en 4x4. Ce n'est qu'un exemple, la presse en regorge.
La revendication des gilets jaunes porte sur le raz-le-bol fiscal. Les revendications n'ont, elles non plus, rien d'écolo. Jusque là, finalement, tout le monde se comprend. C'est vrai que les impôts deviennent injuste, et celui-là porte de sceau de la trahison.
Mais je regrette qu'aucun de ces gilets jaunes ne soit descendu dans la rue lors des manifestations pour le climat. Ce sont des personnes qui râlent sur 3 centimes qui tombent bientôt mais laissent Jupiter brûler leur patrimoine millénaire (de l'écologie au système social, en passant par la liberté d'expression et de penser tous azimuts).
Mélenchon semble dire que les révolutions partent toujours des taxes en France. Ça tient debout. Alors j'attends. Je ne file pas plus un chèque en blanc à ce mouvement qu'à un personnage politique. Mais j'admets que ça évoluera probablement bien.
Gardons espoir, ce mouvement d'ampleur a fendu les résistances du pouvoir, et il a aussi l'avantage de rassembler beaucoup de monde. Ce ne sont plus seulement les très pauvres qui s'opposent à Macron, c'est un peu tout le monde.