[CRITIQUE] Cam

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par : Daniel Goldbach

Avec : Madeline Brewer, Patch Darragh…

Durée : 1h34

Genre : Thriller/Horreur

Date de sortie : 16 Novembre 2018 sur Netflix

Synopsis

Une cam-girl, Alice, payée pour faire des shows érotiques se retrouve piégée par un maître chanteur qui menace de détruire sa vie.

Critique

Original sur son sujet, Cam est moins regardant quant il s’agit de son contenu. Pourtant, l’introduction glaçante sur l’univers des cam-girl avait de quoi nous rendre mal à l’aise ne serait-ce que par son sujet.

Univers feutré aux couleurs très lynchiennes, Alice dévoile ses charmes dans un écrin de voyeurisme qui n’attendra qu’une demi-heure pour se refermer sur elle sous la forme d’un vol d’identité plutôt malin…en apparence.

Malheureusement, l’ambiance malsaine distillée jusqu’ici se perd dans une paranoïa surjouée où l’ennui pointe vite le bout de sa caméra.

Sans jamais aller jusqu’au bout de son message, le réalisateur laisse traîner son intrigue en longueur en oubliant tout le côté horrifique (d’ailleurs on le cherche encore). Le sosie virtuel bien trop sage ne jouera pas avec nos nerfs pas plus qu’avec nos neurones insatisfaites de la finalité.

Sans explications, Goldhaber clos son sujet de manière abrupte voir inconscient. Berné, le spectateur n’aura pas le fin mot de l’histoire et restera même stupéfait par le choix incongru de notre héroïne.

Alice au pays des cam-girls ? Un choix attrayant qui avait toutes les ficelles pour arriver à ses fins mais qui se fera malheureusement couper la tête par un choix d’intrigue inefficace et bien trop dispersé pour assouvir notre soif d’inconnu. Le monde virtuel a pourtant bien des attraits mais encore faut-il savoir les capturer à l’écran…

En partant trop loin de son sujet initial, Cam se fond dans une série B décousue où les dangers du net ne deviennent qu’un sous-titre transparent à cette séance de voyeurisme. Oubliant l’horreur et l’angoisse, le film de Netflix ne propose qu’un aperçu de ce qui aurait pu remuer nos tripes. A la place, on assiste à un show convenu, bien joué mais trop surréaliste pour nous embarquer dans son trip virtuel. Et pourtant on ne demande qu’à être joueur !

Votre dévoué Freddy

Note: