Un court métrage pour ceux qui s'en vont faire les touristes. Question de les culpabiliser un peu...
Ce film génère chez moi une pointe de culpabilité pour tous les moments d'innocence que je passe dans une journée sans soucis pour les grosses misères du monde. Je pense que c'est la mauvaise lecture pour un film comme celui-là. Ça devient banal de se sentir coupable de tous les maux de la terre et surtout, ça ne règle rien. Je trouve quand même très poétique ce moment de lumière en Italie qui s'oppose à la noirceur du Sarajevo en guerre. C'est la condition humaine de se balloter entre la beauté et l'horreur.
Le choix de désaturer les images de guerre est dommage. Ça nous plonge trop rapidement dans une ambiance glauque. Ça aurait été beaucoup plus fort de passer de l'Italie à une scène familiale en Bosnie dans les même teintes pour découvrir petit à petit les signes d'un pays en guerre.
Ce court métrage de Ahmed Imamovic a gagné le prix des courts métrages européen en 2002.