Cela dépend à quel moment (rires) ! Au départ, j'étais plutôt une élève dissipée. Je préférais m'amuser avec mes copines et mes copains plutôt que de suivre avec concentration les cours. Et puis au fil du temps, notamment quand j'ai intégré ma première structure sport-études, j'ai appris à me concentrer en salle de classe car je n'avais pas le choix. Et au-delà de ça, j'ai appris à aimer les cours et c'est devenu quelque chose de vraiment intéressant pour moi. A partir de ce moment là, l'école a pris une place importante dans ma vie.
Diandra, elle avait tendance à être au premier rang et a participé ou a discuté avec ses copines au fond de la classe ?Au fond à gauche à discuter plutôt (rires) !
En EPS, Diandra était meilleure que les garçons ?Rapidement, les professeurs de sport se sont aperçus que j'avais des prédispositions pour le sport. Je ne sais pas si j'étais meilleure que les garçons mais je me souviens, qu'au collège, sur un cycle athlétisme, mon prof n'arrêtait pas de me dire d'aller m'inscrire au club d'athlétisme de la Courneuve. Il trouvait que j'avais une bonne foulée.
Ensuite, quand j'ai commencé à faire pas mal de sport, à savoir du judo, de la danse, du basket, à chaque fois, on m'encourageait à persévérer dans ces différentes disciplines. Donc oui, assez tôt, on m'a détecté comme une potentielle bonne athlète.
Comment t'es-tu retrouvée à partir aux USA pour tes études ?J'ai terminé l'INSEP avec mon bac en poche mais je ne me voyais pas arrêter mes études parce que je pratiquais le basket féminin et je savais qu'il fallait que je prépare mon après-basket même si ma carrière allait débuter. Du coup, j'ai pensé aux Etats-Unis car pouvoir faire du basket de haut niveau et en même temps des études supérieures avec un aménagement, cela n'existe nulle part ailleurs. Voici la raison principale de mon aventure aux USA !
Quelle grande différence as-tu pu voir entre le système éducatif US et Français ?J'avoue que je ne pourrais pas trop comparer car en France, au niveau des études supérieures, j'ai toujours été sur de l'enseignement à distance. Alors qu'aux USA, j'étais dans des conditions optimales dans le sens où je pouvais aller en salle de cours et assister aux entraînements et aux matchs. Après, de ce qu'il se dit globalement, les études en France au niveau universitaire sont plus difficiles qu'aux Etats-Unis. Pour ma part, j'étais vraiment dans de super conditions aux USA, je n'aurais pas pu rêver mieux et donc je suis attaché à ce système éducatif.
La valorisation du sport aux USA, ça fait plaisir quand même ?Je pense que c'est une question de culture. Aux USA, ils sont très tournés vers le sport. Il suffit de voir des sports comme le football américain ou les basket, ce sont de vraies religions là-bas. Ils vivent basket, ils dorment basket, il mangent basket, l'engouement est différent et même pour le niveau universitaire. Pour du basket féminin par exemple, on remplissait des salles de 15000 personnes et c'est quelque chose d'inimaginable en Europe. En plus, tous les matchs sont diffusés à la télévision sur ESPN, une chaîne accessible à la plupart des Américains donc, à partir de là, quand tu as la possibilité de voir ce que c'est, tu peux te faire une idée. Alors qu'en France, pour voir du sport féminin, cela peut être la croix et la bannière et c'est ce qui peut expliquer que l'engouement pour le sport féminin ne soit pas énorme chez nous.
Comment a commencé l'aventure Sciences Po ?En rentrant des USA, j'avais validé ma licence en langues étrangères appliquées et je voulais continuer mes études mais malheureusement je n'y arrivais pas. Je n'y arrivais pas car malgré mon inscription à la fac de Toulouse, il n'y avait pas du tout d'aménagement, du coup c'était trop compliqué et j'ai arrêté. Et puis un jour, on m'a parlé du cursus Sciences Po pour les sportifs de haut niveau, on m'a dit que c'était faisable à distance et que si on n'allait pas en classe, les cours étaient donnés par des professeurs en vidéo. Je me suis dit, pourquoi ne pas essayer et vu que je voudrais bien faire du journalisme plus tard, cela me paraissait une bonne option pour ma culture générale. Et comme j'ai dit, même si c'est à distance, ils font en sorte que l'on soit dans de bonnes conditions pour pouvoir travailler.
Quelles sont les matières enseignées qui t'intéressent le plus ?La matière que je préfère, c'est la " découverte du monde contemporain " car on parle vraiment de sujets d'actualité et du coup, je n'ai pas l'impression de travailler mais plutôt de m'informer sur des choses, qui ne m'auraient pas intéressées en dehors des cours. Alors bien sûr, cela reste du travail car je dois donner mon analyse mais j'aime bien cette matière car cela me permet de rester connecter à ce qui se passe en dehors de la sphère sportive et surtout basketball.
Est-ce que le nom de " Sciences Po " parle dans le monde du sport ?Je pense que oui dans le sens où cela fait partie des grandes écoles. Après dans le sport, je pense que cela parle car c'est l'une des seules écoles, à part quelques écoles de commerce, qui permet aux sportifs d'étudier pendant leur carrière.
Es-tu vu comme l'intello au sein d'un vestiaire ?Pas jusque-là quand même (rires) ! Après, c'est vrai que lorsque je suis en train de travailler dans un bus ou dans ma chambre d'hôtel, on peut me chambrer un peu plus...mais c'est tout.
Les sportifs sont souvent méfiants face aux journalistes. Pourquoi voudrais-tu faire de ce métier ta deuxième carrière ?Premièrement, je n'ai pas vraiment envie de faire du journalisme sportif mais du généraliste car j'aime bien écrire et je m'intéresse un petit peu à tout. Interviewer des sportifs après un match, pourquoi pas pour débuter mais je veux faire plus que cela.