D’où je viens ne m’est rien.
Je possède si peu
De ce qui sert à vivre.
Mon corps est né dans l’absence
Ni geste ni langue
N’ont aveuglé en lui le grand secret
Des solitudes
Je marche à sa rencontre nue
Sans le parapet des ombres fausses
A l’entour du regard
Je sais comment me dépouiller
Avec la foudre du silence