Carmen et les siens sont sous le choc de la mort de Mario, son époux, mort d'une crise cardiaque. Après les condoléances des uns et des autres, c'est un monologue de Carmen qui occupe tout le roman. Chaque chapitre débute avec un passage de la Bible que Mario avait souligné et les commentaires de Carmen à son sujet. Qu'il s'agisse de l'engagement intellectuel de son époux, à gauche, de ses écrits, de leurs relations ou de leurs amis, ils ne sont visiblement pas sur la même longueur d'onde. Carmen n'est que reproches et récriminations. Et a contrario, ressortent toutes les qualité du mort, qui était engagé, intègre et intelligent mais n'a pas souhaité répondre aux "normes" de la bourgeoisie. Se moquant de l'argent ou des apparences, il poursuit des chimères selon son épouse. Bref, un mariage qui ne fut pas des plus heureux et une héroïne tout sauf aimable.
Esprit fermé et jaloux, Carmen risque de vous agacer aussi. Et de vous paraitre bien bête.