Le scénario laisse voir ici ou là des ficelles narratives, mais il y a dans ce film des personnages attachants : les trois de la fratrie, Lola, Benoît et Pierre, le nouvel amoureux de Lola, et le collègue de Pierre ; et des acteurs sensibles : Ludivine Sagnier, Jean-Paul Rouve, José Garcia, Ramzy Bédia, et Pauline Clément. Une histoire familiale, un mariage, des évènements de la vie, y compris la visite régulière au cimetière. Tout cela commence par une destruction. Et sa conséquence, une faille dans un immeuble voisin. Victimes : celles qui sont contraintes de déménager, d’une part, et, d’autre part, l’ingénieur qui a placé les charges de dynamite pour faire tomber les immeubles. Le film qui suit cette première séquence dit le processus qui conduit les protagonistes à la reconstruction : l’un acceptant enfin d’être père, l’autre retrouvant du travail, la troisième s’installant avec l’homme qu’elle aime. Ça tient un peu du miracle, comme il en existe au cinéma où on peut monter l’image à l’envers et relever dans la poussière de leur chute les constructions qu’on avait commencé par démolir.