L'année dernière, la start up Andela, spécialisée dans le recrutement et la formation de développeurs en Afrique, avait beaucoup fait parler d'elle en réussissant une levée de fonds spectaculaire de 24 millions de dollars. Provenant en grande partie de la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), fondation lancée en 2015 par le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg et sa femme Priscilla Chan. Cela incarnait surtout le premier investissement de la fondation. Tout un symbole pour cette structure qui s'est fixée comme objectif entre autres de promouvoir l'égalité entre les enfants et l'accès à l'enseignement.Cette semaine, moins d'un an après, la start up réussit de nouveau à lever des fonds, et pas qu'un peu. 40 millions de dollars ! GV (anciennement Google Ventures), CZI toujours, Salesforce Ventures, Spark Capital, DBL Partners, Amplo, and TLcom Capital ont injecté des fonds dans la start up. Que du beau monde n'est ce pas ?!
Fondée en 2014, Andela propose un programme unique à des étudiants triés sur le volet ! Après une sélection drastique, où l'on compte beaucoup d'appelés (environ 70 000 candidatures) mais très peu d'élus (environ 0,7%), les étudiants retenus se voient attribuer un ordinateur, sont nourris, logés et suivent pendant 6 mois une formation rigoureuse et de très haut niveau. Sur cette période, Andela investit 15 000$ sur chaque étudiant. Après ces 6 mois, les étudiants sont " vendus " comme consultants et intégrés dans les équipes de développement de grandes entreprises partenaires de la start up. Un business model efficace basé sur l'humain.
En plus de proposer un ambitieux programme de formation dans la vraie vie, plus de 20 000 aspirants programmeurs à travers l'Afrique ont accédé aux outils gratuits et en ligne pour se former. D'ici 2024, Andela espère avoir contribué à former plus de 100 000 développeurs dont des milliers travaillant pour Andela, évidemment.
" Sur les 3 dernières années, nous avons démontré que les esprits brillants sont présents partout, peu importe le sexe, la culture ou la nationalité, mais pas les opportunités. L'objectif d'Andela est donc de paliere à ce déséquilibre ".Et pour cause, sur les 10 prochaines années, plus d'1,3 million d'emplois vont être créés dans le domaine des logiciels et du développement et seulement 400 000 diplômés en informatique pour les pourvoir. Dans le même temps, l'Afrique est le plus gros vivier de talents inexploité et présente une croissance du taux d'adoption et d'utilisation d'Internet des plus rapides. Une équation compliquée que tente de résoudre Andela en créant un réseau de leaders africains dans les Nouvelles Technologies et ainsi réduire le gap sur le plan des compétences entre l'Afrique et les US dans le domaine des techs. des Techs.
Aujourd'hui les développeurs d'Andela travaillent pour Google, Facebook, IBM ainsi que des douzaines de start-up en croissance rapide aux US ou en Afrique. Sur leur temps libre, ces ingénieurs participent au développement d'écosystèmes technologiques locaux permettant de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les africains au quotidien. ", se félicitait Jeremy Johnson, l'un des co-fondateur de la start-up, dans une lettre adressée à ses investisseurs et associés en juin 2016.
Il est désormais temps de prouver que notre modèle qui a été d'investir dans l'humain n'est pas juste viable mais révolutionnaire, " a déclaré le PDG d'Andela.
Ces 40 millions$ devraient permettre à la start up africaine de continuer son développement et d'ouvir des bureaux dans deux autres pays d'Afrique qui viendront s'ajouter aux filiales déjà existantes au Nigeria, Kenya et Ouganda (le siège est New York). Mais également doubler sa base de développeurs, la force vive de la boite, la faisant passer de 500 à 1000.