de mers
de divans sablonneux
d’ombrages aux repos des verts après-midi
Je meurs
et qu’avec moi toute beauté s’achève
Calmes maisons
d’hiver
napperons lumineux
des neiges adoucies venues à pas de loup
Je vous détruis aussi mes limpides visages
de jeunes filles aux yeux d’anis
Que la fragilité laiteuse de vos tempes
et l’innocence encore de vos rayonnements
ne soient plus à jamais qu’un écusson de mort
Plus de corps bruns
plus d’ors
aux arbres de novembre
Je meurs
et qu’avec moi périsse la beauté
***
Louis Calaferte (1928-1994) – Temps mort (1967) – Rag-time