La prothèse discale

Publié le 30 novembre 2018 par Khaled Benokba

La prothèse discale ou arthroplastie discale consiste à remplacer un disque intervertébral usé et douloureux par une prothèse. Il en existe un grand nombre sur le marché et il faut savoir les classifier notamment selon des critères biomécaniques.

Contrairement à la fixation rachidienne (arthrodèse), la prothèse discale a pour avantage de conserver la mobilité vertébrale du segment concerné.

Après la pose, la surveillance radiologique vérifie le positionnement de l’implant et la restitution de la mobilité par des clichés dynamiques. Au long cours, elle permet de dépister les complications liées à la prothèse.

Indications et contre-indications de la mise en place d’une prothèse discale

Pour poser l’indication, il est indispensable de confirmer l’origine discale de la douleur après avoir éliminé les contre-indications à l’arthroplastie.

Indications

On peut retenir comme bonne indication le cas de :

– lombalgie d’origine discale, chronique et invalidante, résistant à un traitement médical bien conduit pendant au moins six mois chez un sujet adulte de moins de 60 ans, porteur d’une discopathie lombaire ou lombosacrée symptomatique.

– névralgie cervicobrachiale déficitaire ou résistant au traitement conservateur, due à une hernie touchant un disque encore mobile sur les clichés dynamiques.

Un seul disque pathologique doit être remplacé. La technique sera plus volontiers privilégiée chez le patient jeune pour qui se pose la question d’une arthrodèse.

Contre-indications  

– la fragilité du corps vertébral : ostéoporose, ostéogénie, pathologie tumorale osseuse ;
– l’atteinte arthrosique évoluée de l’arc postérieur ;
– les difficultés liées à l’abord : pathologies vasculaires (plaque d’athérome ou malformation) rendant l’abord du disque périlleux, l’obésité sévère (IMC entre 35 et 40) ou morbide (IMC supérieur à 40) ;
– une déformation rachidienne dans le plan frontal (scoliose responsable d’une inclinaison du disque malade) ou sagittal (spondylolisthésis de grade supérieur à 1 ou rétrolisthésis ne se réduisant pas sur les clichés dynamiques) ;
– un canal lombaire étroit d’origine osseuse ;
– infection discale, de traumatisme vertébral récent.

Référence : Journal de Radiologie diagnostique et interventionnelle – Techniques chirurgicales – Orthopédie-Traumatologie

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