"Tout naît et tout s'achève dans un disque", c'est Diabologum qui rencontre Chevalrex. Pour le second, c'est normal puisque Gontard, alias Nicolas Poncet est le frère de Rémi alias Chevalrex. Ils ont d'ailleurs tous les deux commencé au sein des Frères Nubuck. Si les textes de Nicolas sont nettement plus sombres et politiques, les arrangements assez pop sont au final pas si éloignés de ceux de Rémi. C'est cette manière de ne pas chanter qui fait penser à Diabologum, mais aussi le message politique et social. Le disque est sorti début mars, au beau milieu de quantités d'autres albums et j'avoue que je ne l'avais pas mis dans mes priorités d'écoute. Depuis, il est resté constamment en bonne place dans mon smartphone, me faisant régulièrement des appels du pied pour que j'y jette une oreille ou deux. "La main tiède de la violence" tout d'abord détonne par l'efficacité du message délivré mais aussi pour sa musique qui bastonne. Il y a aussi deux reprises de Jean-Luc Le Ténia, dénommé "meilleur chanteur français du monde" par Didier Wampas et qui reste la référence absolue de Gontard, puisqu'il lui a déjà consacré un disque entier de reprises. Gontard, qui est toujours affublé d'un masque de lapin, c'est l'éloge du maquis, celui qui nous ferait quitter nos vies rangées, nos idées préconçues, être heureux malgré l'insupportable noirceur du quotidien. C'est ainsi qu'"Ostalgie" regrette le temps du communisme, cette époque où la jeunesse avait des idéaux, cette époque où les politiques avaient des convictions. Il est aujourd'hui bien difficile de croire encore en quelque chose d'un tant soit peu rassembleur. Reste la musique... Parce qu'il y est surtout question de mort, un disque de Gontard, ça pue la vie !