Tentations, de Jean-Pierre Bours

Par Goliath @Cayla_Jerome
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L’art de rester droit dans ses bottes lorsque l’on a vendu son âme au diable !

Faust, ce personnage sulfureux décrit par Goethe dans deux pièces de théâtre. Inspiré d’un homme ayant vraiment existé, alchimiste, déjà héro de contes, c’est un être troublé par la passion, qui peut obscurcir l’esprit de l’homme disait Goethe. Dans son tome II de son Faust, cet auteur Allemand, passionné de sciences, a écrit un prologue qui pose la question obsédante du salut de l’âme. Jean-Marie Bours tente dans ce roman de donner vie à Faust, de raconter l’existence qu’il aurait pu avoir. Nous partons donc faire un voyage dans la

renaissance, époque de Charles Quint et François 1er, période troublée par la progression de la réforme initiée par Martin Luther et la libéralisation de l’art. Ici, Faust est un érudit dont la soif d’apprendre ne connait pas de limite. Médecin, astrologue, diplomate et alchimiste, il enseigne également la médecine. Avec son équipe rapprochée, il dissèque des cadavres pour percer les secrets du corps humain qu’il veut cartographier dans un ouvrage qui profitera à la science. Autopsier des cadavres est fortement réprouvé par la sainte église, mais le temps des brûlots pour sorcellerie marque une pause. Le Vatican a de gros soucis avec les nouvelles idées des réformés, donc d’autres chats à fouetter que de perdre son temps avec l’inquisition.



Le saint empire chrétien bascule dans les idées luthériennes en contestant jusqu’à l’autorité du pape… Un souverain pontife qui se veut le gestionnaire des âmes, garant du spirituel alors que les rois ne sont là que pour gérer les corps. Le vicaire de dieu voit sa puissance contestée par un simple moine qui, bien qu’excommunié, propage sa vision de la religion bien trop vite pour son goût. Un moine si populaire, soutenu par son empereur, qu’il n’est même pas envisageable de le faire taire en le cloîtrant dans quelque monastère bien isolé. Faust, est proche de Luther, ils sont tous deux des contemporains et, il est normal que des esprits éclairés se rencontre, bien que ne partageant pas tout à fait la même vision de Dieu. Joueur, Faust s’amuse de l’offre de Méphistophélès : 24 années de bienfaits contre son âme ! La belle affaire… Faust tergiverse un peu, puis accepte de défier le pacte du diable. Il signe de son sang, mais se refuse donner ce qui, par son immatérialité, ne peut se vendre.


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