soit meurtri par les coups qu’on lui donne
que le sang de la terre en lui reflue
et sorte de ses yeux en larmes de prière
Qu’il traverse ainsi les ténèbres
sans sourire au retour de la vie
à la nature fière
aux embrassements des arbres
Etre touché par sa colère
par ses poings qui crèvent le temps
comme un papier trop mince
derrière lequel il n’y a rien
Marcher dans le sépulcre des vivants
où tous unis frères de foi
nous dansons une ronde de flammes
pour illuminer l’avenir.
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Yves Gasc (1930-2018) – Donjon de soi-même