Jazz au Bar avec Félix Masson, Quentin Féron, Yves Alves et Nicolas Royet à La Passerelle Saint-Brieuc, le 28 novembre 2018
Avant le concert de Mélanie De Biasio, prévu à 20:30 au Théâtre Le Guilloux, la plus vaste salle du complexe briochin, La Passerelle propose un apéro jazz se déroulant au forum, l'entrée est gratuite. Les auditeurs peuvent assister à la prestation des étudiants du département Jazz du Conservatoire de Saint-Brieuc depuis le bar, tout en sirotant un liquide au choix et/ou en grignotant un en-cas léger.
Le programme signalait un trio: Félix Masson ( basse) , Quentin Féron ( drums) , Yves la casquette Alves ( guitare), ils étaient quatre, un saxophoniste traînait dans le coin, probablement Nicolas Royet, ils l'ont embrigadé pour nous proposer un répertoire jazz made in Trump's land, parenthèse, les plages ont été composées avant l'ère de celui qui est très fier de son attribut capillaire.
Après un travail initial du sax, la guitare entre en jeu et quand la basse et la batterie arrivent en renfort, 'Straight no chaser' de Thelonious Monk , un blues en si bé mol, atteint une vitesse de croisière régulière.
Le moteur tourne à merveille, après un bref solo de batterie, le thème est repris, puis interrompu pour une fugace échappée de la basse et expirer sur des mesures finales exécutées à quatre.
Ton encéphale t'envoie un signal, t'as déjà croisé ce jeune et talentueux batteur...ah, oui, au sein de The Iving et, il y a quelques mois, au même endroit comme membre de Mad Moods.
Et les autres, interroges-tu!
Félix Masson joue avec le groupe Chasing Bone qui chasse en milieu punk jazz/avant-garde, Yves Alves s'est retrouvé chez Dernier Cri, des gens aimant Ornette Coleman, Nicolas souffle chez Haoji ou Funk'Eleven, bref, ces jeunes gens ne chôment pas et n'ont pas besoin de traverser la rue.
Avec 'Invitation', les clients du bar héritent d'un nouveau standard présenté sous un pli soigné.
Avant d'attaquer la troisième salve, les intervenants s'autorisent un conciliabule secret, ils décident que c'est Félix qui entamera la délicate ballade 'Someday'.
Le sax se retrouve au repos forcé pendant les premiers chapitres de la composition, il viendra rejoindre ses frères d'armes pour terminer la romance.
Le rôle dévolu à Nicolas pendant ' Stella by starlight' sera plus significatif, l'ombre de Stan Getz planait au dessus de Saint-Brieuc.
La casquette déclare, les deux suivantes seront interprétées en formule trio, Nico peut aller boire un coup.
Pas de titres mentionnés, le premier morceau aux teintes brésiliennes groovait de façon désinvolte, le suivant, un air connu que, dans ton ignorance crasse, tu n'as pu identifier, alternait jeu discret et mouvements élégants.
La dernière flèche, 'Recorder me' de Joe Henderson, voit le retour du saxophone.
Elle boucle un set agréable, donné par une équipe prometteuse, il leur suffit d'opter pour un nom de baptême heureux.
Au pas de course vers la grande salle, déjà bien garnie!