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Suprême humiliation pour l'Argentine à l'heure où les délégations de sherpas du G20 arrivent dans la capitale, les instances internationales du football viennent de décider à Asunción, au Paraguay, que la finale de la Copa Libertadores entre River Plate et Boca Juniors se jouera à l'étranger.
Des villes telles que Doha au Qatar, Medellín en Colombie, Miami aux Etats-Unis ou Asunción seraient sur les rangs.
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Le président argentin Mauricio Macri tâche néanmoins que la rencontre se tienne à Buenos Aires où il assure que toutes les mesures de sécurité seront prises (un peu tard pour qu'on y croie facilement). Pour ce faire, il a même noué une alliance « politique » avec le président du River Plate, lui l'ancien président du Boca Juniors ! Or River et Boca sont des adversaires irréconciliables depuis toujours... Boca représente les classes laborieuses du port industriel tandis que River est un club millionnaire (c'est même l'un de ses surnoms) installé dans les beaux quartiers.
Macri et Angellici (River Plate) veulent que le match se joue au Monumental, le stade de River, dans le quartier de Belgrano, là où il était prévu samedi dernier.
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Le match devrait être reporté au 8 ou 9 décembre.
Dessin de Daniel Paz et Rudy, à la une de Página/12 de ce matin
Le jeune homme : La coupe devrait se jouer à l'étranger... Dans un pays sérieux, où il y a de l'ordre, où on respecte les hiérarchies et où les gens sont blonds Le vieux (caricature d'un membre de l'oligarchie) : Tu parles de Nordelta ? (1) Traduction © Denise Anne Clavilier
Dès demain, à Buenos Aires, la vie va être suspendue pour trois jours. On se demande même s'il sera permis de respirer. Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 arrivent... et le pays se questionne sur le vandalisme d'une bande de crétins qui exhibent le maillot blanc et rouge du River !
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12 lire l'article de La Prensa lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación
(1) Allusion au scandale de l'apartheid social qui s'est progressivement installé dans cette ville privée du nord de Buenos Aires où les propriétaires (riches) ne supportent plus de prendre les mêmes navettes que leurs femmes de ménage (souvent trop basanées à leur goût).