On vient au Petit Pergolèse pour trois raisons :
Albert Corre, ancien chef étoilé, est un féru d'art contemporain. Unique à Paris, son restaurant Le Petit Pergolèse fait aussi office de galerie d'art. On déjeune ou dîne ainsi devant un Jeff Koons, une oeuvre de Frank Stella, César, Peter Anton, Warhol ou David LaChapelle que l'on a l'impression d'avoir pour soi le temps d'un repas.
Le patron maîtrise par coeur les codes de l'art de (bien) recevoir. Dès 12h tapantes, l'homme est sur le pas de la porte et accueille ses clients un par un. Faisant désormais confiance à son chef Frédéric Lagrange en cuisine, Albert virevolte entre les tables, envoie un amuse-bouche par ici, présente les plats du jour, conseille un accord mets-vins, tape sur l'épaule d'un habitué, prend la pose pour un selfie avec une célébrité (elles sont nombreuses à fréquenter l'établissement).
Une grande ardoise narre les suggestions bistrotières : pâté en croûte, terrine de foie gras maison, tatin de légumes, salade de homard tiède puis filet de bar, fricassée de rognons ou tartare de boeuf et frites maison... Puis Albert vient ajouter sa touche. Il murmure à l'oreille de ses clients les entrées et plats du jour. " On vient de sortir un super pâté en croûte " " si tu veux je te fais des oeufs au plat aux truffes ", ou " les premiers cèpes viennent d'arriver, je t'envoie une poêlée ". Les habitués sont bichonnés et en redemandent, les nouveaux apprécient le spectacle.
Parfait pâté à la croûte qui se tient et à l'épaisse gelée !
La saison du gibier est lancée !
Un petit camembert affiné à la truffe avant le dessert-star de la maison : le soufflé au Grand-Marnier. Irrésistible : la mousse chaude au chocolat et sa glace vanille.
Certaines oeuvres d'art son en vente. Ce casque venait de trouver un acquéreur.
Un bistrot à découvrir absolument. Réservation fortement conseillée.