Un dicton veut qu'à la Saint Martin, le 11 novembre, on dise, jeune ou vieux, bois le vin. Et de fait, on buvait, chantait et fêtait le vin nouveau dans les vignobles.
Dans les années 50, et d'abord dans les bistrots des Halles parisiennes, et sous l'impulsion de quelques négociants visionnaires, Georges Duboeuf en tête, les parisiens se sont mis à suivre. Les anglais les ont imité et le phénomène s'amplifia jusqu'à se codifier le même jour, à la même heure, dans le monde entier dans les années 70, le troisième jeudi de novembre.
Une saison est alors terminée, et demain matin, les vignerons commenceront une nouvelle année, en commençant les travaux des vignes pour la récolte 2019. La journée est une sorte de "happy day" mondial... avec des milliers d’événements simultanément dans le monde.
Voilà comment nous fêtons ce soir le Beaujolais Nouveau 2018 aux Bains Douches qui est un lieu sympathique, très parisien, et presqu’historique, mythique en tous cas. En haut du porche principal, Bacchus préside et supervise l’entrée depuis 1885, chassant les mauvais esprits et les trouble fêtes.
Construits en 1885 les Bains ont été les plus célèbres thermes de la capitale. En 1978, l’endroit inédit devient salle de concert et temple nocturne du clubbing parisien. Il a vu passer des personnalités comme Claudia Schiffer, Bono, Prince, David Bowie, Mick Jagger...La couleur rouge sang des murs et le carrelage gris et blanc, pailleté, offre un cadre idéal.Après un discours très enthousiaste de Dominique Piron, le Président Inter Beaujolais, nous avons applaudi l'entrée cérémoniale des bouteilles de quelques entreprises du Beaujolais : Le Château de Corcelles, La Maison Mommessin, La maison Jean Loron, la coopérative de la Cave du Château des Loges, le producteur du Domaine des Nugues et celui du Château de l’Eclair et la Maison de vins Georges Duboeuf. La dégustation pouvait commencer, avec un carnet pour noter nos impressions et avis.