S’agissant du problème de la qualité des eaux, prenons le seul exemple des berges de l’étang dont la ville à la gestion : tout sétois peut constater qu’elles sont régulièrement souillées par des pollutions diverses, de produits plastiques en particulier dont on connaît les conséquences dramatiques pour les ressources marines. Quelle est la politique de la ville en la matière ? Elle se défausse entièrement sur les actions associatives et citoyennes, transformant ainsi des actions de sensibilisation utiles et légitimes en délégation de service public à titre gratuit. Des constats de bon sens peuvent également être faits sur le trop faible nombre de poubelles urbaines, en particulier aux abords des canaux.
S’agissant de la politique des transports et de la mobilité, il aura fallu attendre la 18ème année de son mandat pour que le maire commence à parler d’éco-mobilité. Mais de la parole aux actes il y a un gouffre : une seule ligne de bus 100% électrique, des navettes fluviales limitées à la période estivale et à un seul trajet, la place du vélo limitée à la promenade du Maréchal Leclerc (un projet conçu par la municipalité Liberti) et au lido…
Inscrire la ville dans la dynamique de la transition écologique, c’est aussi penser en terme de rénovation énergétique des bâtiments, en particulier des bâtiments publics. Là encore, aucun plan d’ensemble n’a été mis en œuvre. De très nombreux services municipaux et en particulier nos écoles sont de véritables passoires énergétiques.
Avoir une conscience écologique, c’est aussi penser la question de l’alimentation et donc celle de la restauration collective. Là encore, si le maire se félicite d’un taux de 20% de bio dans les cantines, on est très loin des 50 % pratiqués dans la plupart des villes comparables ou par exemple des 70 % de bio dans les écoles maternelles de Paris.
La municipalité se félicite enfin d’avoir réduit la facture d’électricité. Mais à quel prix ?! 60 millions d’euros sur 20 ans pour la société bénéficiaire du partenariat public-privé, alors même qu’il ne se passe pas une semaine sans que des quartiers entiers soient plongés dans le noir.
La liste est encore longue. Mais ces quelques exemples montrent qu’en 18 ans, Sète n’est toujours pas entrée dans une logique de responsabilité environnementale et de développement durable.
Et vous qu’en pensez-vous ?