Cet album est vraiment attrayant pour les yeux, et même pour le toucher avec son cartonné rigide, im
itation papier Kraft. Vous aurez du plaisir à feuilleter les épaisses pages glacées garnies de moult images colorées. Le visuel est vif et saisissant. Tout est en place pour donner le goût de lire.
Après la forme, le fond maintenant. Disons d’emblée que c’est un album hautement formaté. Je vais tenter de clarifier les divisions. Quand vous ouvrez l’album, vous avez à gauche : du texte, et à droite : une image. Le texte de droite est divisé en trois parties :
« Aperçu en 30 secondes » : La plus longue partie qui étale le sujet.
« Condensé en 3 secondes » : Un résumé de la partie ci-dessus
« Réflexion en 3 minutes » : Un aspect connexe qui mérite de s’y arrêter
On trouve également de temps en temps dans le coin droit un « Saviez-vous? » , puis s’ajoutent dans la marge : une fiche technique et une énumération des sujets connexes et à quelles pages.
Il y aurait sept chapitres. Je dis « aurait », comme si je n’en étais point sûre (!), c’est que je n’ai pas eu l’impression qu’il n’y avait que sept. L’album se présente en tellement de divisions que j’en ai perdu la vue d’ensemble. Faut dire que Madonna est une personne complexe, qui porte plusieurs chapeaux, ce qui rend difficile d’isoler un thème. C’est ce qu’il m’a semblé. Et puis, après tout, englober 35 années d’une carrière remplie et tumultueuse, et cela en 150 pages, c’est carrément un exploit.
J’ai évidemment beaucoup, et encore plus que beaucoup, appris sur Madonna. N’oubliez pas que je partais de rien, ou à peu près. Pour tout vous dire, je ne savais même pas que Madonna est son vrai prénom, le même qu'a porté sa mère. Bien sûr, je me suis demandé si une personne qui a suivi de près cette incroyable carrière en apprendra pour la peine. Je risque un « oui ». Les « saviez-vous » et les « réflexions en 3 minutes » nous réservent des détails qui frappent, qui m'apparaissent précis et pointus.
Madonna n’est pas qu’une artiste hyper performante sur scène, elle est un être qui s’investit et qui investit de sa fortune dans des œuvres caritatives, ainsi que dans l’enfance puisqu’elle a adopté plusieurs enfants. Une femme avec des valeurs, des principes, capable de pousser les extrêmes toujours plus loin. On l’a régulièrement traitée de provocatrice à vide, cet album nous montre la réflexion derrière la plupart de ses extravagances. Faut dire que l’auteur du volume, et il est à peu près temps que j’en parle, est un fan irrémédiable de la carrière fulgurante de Madonna. Il y a consacré temps et énergie depuis 1985, et si vous voulez en avoir une idée cliquer sur "fan phénoménal" et vous aurez droit à un vidéo de sa Madonnathèque. Cette passion le rend digne de confiance dans les affirmations qu’il avance. Il est à noter que Billy Robinson a fondé en 1996 le premier site web francophone consacré à cette illustre star de la Pop.
Autant les divisions et subdivisions sont intéressantes, étayant les compartiments de la vie de la star, autant elles morcèlent l’idée globale que l’on peut tirer du personnage Madonna. Faut dire que je suis une habituée des biographies où l’on entre dans la vie qui déboule en un fil continu comme si c’était un roman. Il faut s’attendre à autre chose de cet album qui compile et divise. Encore là, les vrais adeptes de Madonna sauront mieux que moi enchaîner les faits sa vie et en faire un tout homogène, parce que moi lorsque j’ai fermé le couvercle sur ces données, j’ai vu et je vois encore Madonna en mille et un morceaux. D’ailleurs, par certaines divisions qui se chevauchent, on évite mal certaines informations qui se dédoublent. Mais qu’importe, ce n’est pas très dérangeant, ça confirme et aide à mémoriser les moments forts de sa vie.
Pour terminer en images, les montages d’illustrations et de photos prennent d’assaut la moitié gauche de l’album et, pourtant, aucune mention autre que celles que l’on retrouve habituellement en petits caractères sous la couverture. J’y ai repéré que la direction artistique a été commise par René St-Amant et le défi Maquette et illustrations a été relevé par Nathalie Duperré. Sans ces images excitantes, ce livre sortirait amoindri, ses artisans méritent à mon avis une attention particulière. D'ailleurs, si Billy Robinson, par sa Madonnathèque a participé à nourrir ces images, il aurait été intéressant de l'apprendre d'une manière ou d'une autre.
J’espère que Le Père Noël n’oubliera pas de le déposer au pied du sapin, pour éviter des représailles des fans de Madonna !