Son visage occupe toute l'affiche. On sait d'avance que le rôle principal sera tenu par Fabrice Luccini. Ce qu'on ignore c'est qu'il y est au sommet de son art.
Les premières images justifient la catastrophe qui va faucher ce chef d’entreprise. Cet homme impeccablement interprété par le comédien, n’écoute personne. Et en toute logique il ne s’écoute pas non plus. Il refuse de prêter attention aux signes avant coureurs de ce qui sera un AVC.
Chaque détail compte et c’est ce qui rend ce film si réussi. On entend par exemple Johnny Halliday chanter "j’ai oublié de vivre" alors que l’homme crâne en disant "je me reposerai quand je serai mort".
Sa rééducation est prise en charge par Jeanne, une jeune orthophoniste. Il note rigoureusement les bons mots dans un carnet qui ne le quitte pas.
Bien sûr il y a quelques incohérences, mais peu importe, on est au cinéma et seul compte le résultat. Notre anti-héros va découvrir ce qu’il se refusait jusque là, à savoir le temps de vivre, et donc aussi celui d’être libre.
On pense à une jolie histoire qui serait un conte de fées mais c’est inspiré d’une histoire vraie. Comme quoi tous les rêves sont permis aux courageux.
On apprécie Leila Bekhti pour lui donner la réplique dans le rôle de la psychopathe … je veux dire bien sûr la psychologue, qui en fait est plutôt orthophoniste. Vous aurez rectifié !
Un homme pressé de Hervé Mimran, avec Fabrice Luchini, Leïla Bekhti, Rebecca Marder