Londres et Bruxelles sont parvenus hier jeudi à un accord provisoire sur la relation qu'ils espèrent bâtir après le 29 mars prochain, date de la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Cet accord provisoire est un projet de " déclaration politique " de 26 pages, préparé par les deux équipes de négociateurs et transmis hier jeudi aux capitales européennes. Il " établit les paramètres d'un partenariat ambitieux, large, approfondi et flexible ", en matière de commerce, de politique étrangère, de défense et de sécurité.
Les équipes de négociateurs sont ainsi convenues que la période de transition post-Brexit pourra être prolongée jusqu'à deux ans après la fin 2020, date initialement prévue dans le traité de retrait, période pendant laquelle le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles de l'Union européenne et d'y contribuer financièrement, sans cependant participer aux décisions..
Au niveau européen, le texte a été accepté en principe au niveau politique, sous réserve de l'approbation des dirigeants dimanche prochain lors d'un sommet à Bruxelles.
Il n'aura pas de valeur juridique mais il revêt une forte portée politique, pour fixer le cadre de négociations qui ne pourront démarrer qu'après le Brexit. Il sera joint au " traité de retrait " du Royaume-Uni, qui a déjà fait l'objet d'un accord la semaine dernière entre les deux parties,
Au Royaume-Uni, Theresa May se félicite de cet accord, mais les négociations sont encore loin d'être bouclées. L'Espagne continue de menacer de mettre son veto à l'accord si son rôle dans les négociations sur l'avenir de Gibraltar n'y est pas clairement mentionné.
Il reste également à régler l'épineuse question des futurs droits de pêche des Européens dans les eaux britanniques.