Aujourd’hui, ACDL vous propose de revenir sur la « guerre » qui oppose le géant de la vente de livre en ligne Amazon au syndicat de la librairie française.
Amazon a réellement révolutionné le marché du livre de part sa diversité de choix, sa facilité d’utilisation, ses envois rapides et surtout, sa prise en charge des ports et ses nombreuses ristournes. Justement, c’est sur ces points que le bât blesse.
En France, la commercialisation du livre est régie par la loi Lang qui fixe le prix unique du livre. L’application de cette loi est simple, l’éditeur fixe le prix du livre et le marque au dos de sa publication. Le point de vente se doit de respecter ce prix même si une remise de 5% peut être autorisée. Par cette loi, les différents libraires ne sont pas en concurrence tarifaire ce qui leur permet de lutter à armes égales.
En revanche, le rouleau compresseur Amazon met en avant ces pratiques en se vouant comme un vecteur de propagation d’un objet de consommation courant. On voit réellement deux mondes s’affronter : la logique marchande à grande échelle et les librairies de quartier.
En Décembre 2007, le syndicat de la librairie française décide de porter plainte contre le groupe Amazon sur les ports gratuits sous le terme de concurrence déloyale. En première instance, la société a été condamnée à verser 100 000 euros de dommages et intérêts. En mai 2008, la Cour de cassation a estimé que les frais de ports ne pouvaient être considérés comme une prime.
Si le géant américain s’était vu condamné, la France aurait été le seul pays où Amazon n’aurait plus pris en charge les frais de ports.
Quoi qu’il en soit, le marché du livre est très étendu et chaque consommateur se doit d’être libre d’acheter où bon lui semble !!