Découvert en ouverture du festival Hell Over Europe II, ce groupe originaire d’Allemagne a créé le sous-genre « Chernobyl Metal ». Comprenez un bon gros brutal death metal ayant pour thématique l’accident de Tchernobyl en 1986.
Un album court (moins de 40 minutes pour 10 titres), excessif, mais qui évite la linéarité en proposant des titres rentre-dedans avec des changements de rythmique toutes les deux minutes.
« Survival Matrix » nous plonge dans le bain avec un jeu de guitare ultra-rapide, un growl des cavernes et un pig squeal juste hallucinant. « Ionosphere » se veut encore plus excessif, plus rapide, plus porcin aussi ; « Frontier of Perception », constitué pour majeure partie de borborygmes sur un mid-tempo glauque au possible, laisse pantois, pour remettre le couvert juste derrière. « Radiophobia », qui donne son nom à l’album, est un syndrome lié à la peur des radiations. Paf! Blasts, gruik entre deux couplets caverneux, t’y es là ?
« Dead Zone Walkthrough » est une parenthèse sonore digne de Fallout ou Metro 2033, et repose les esgourdes avant de reprendre avec « The Red Forest », suivi de « Heirs of the Downfall ». « Fallout Progeny » commence par une descente de toms qui remue les entrailles.
L’album se termine sur « Abysm Nucleus », morceau plus death tradi, plus lent, avec arpèges en tous genre, une mélodie qui ne serait pas sans rappeler un morceau classique (mais alors, lequel…) qui conclue fort heureusement l’album, avant « Prypjat », un instru qui rappelle ces outro que l’on trouve parfois sur les albums de black metal.
On appréciera que pour la plupart des titres, le groupe ait pris la peine d’expliquer l’intention et le motif. Et la méchante baffe que l’on aura pris à l’écoute de la galette !