Dans
une riche ville privée de la commune de Tigre, Nordelta, dans la
banlieue chic de Buenos Aires, au nord-ouest de la ville, on vit très
mal d'avoir à partager les cars qui circulent à l'intérieur de la
petite enclave avec les domestiques qui viennent y faire leur ménage.
Il
a été demandé à la direction de la petite ligne privée de
prendre des mesures pour cette situation cesse. Les chauffeurs se
sont mis à empêcher les employées de maison de monter à bord du
car lorsque des propriétaires y ont déjà pris place ou les
obligent à rester debout alors qu'il y a des places assises vides.
Les
employées de maison en question ont manifesté sur la voie publique
et révélé les motifs avancés par les propriétaires pour mettre
en place une aussi humiliante discrimination : elles parlent
trop et elles transpirent, donc sentent mauvais...
Hier,
seul Página/12 rapportait ces faits stupéfiants.
Aujourd'hui,
Clarín s'en fait aussi l'écho, tout en citant les explications du
syndic du quartier privé qui déclare avoir appris les choses par la
presse et se dit scandalisé par ces mauvaises manières de certains de ses mandataires.
Daniel
Paz et Rudy en ont fait le sujet de leur vignette d'aujourd'hui :
Au
téléphone : ici, à Nordelta, les bonnes prennent la même
navette que les gens normaux. C'est horrible, Mauricio.
Mauricio
Macri : Je suis désolé mais tous les gens sont égaux devant
la loi
Au
téléphone : Alors qu'est-ce qu'on peut faire ?
Mauricio
Macri : Augmente un bon coup le prix du ticket.
Traduction
© Denise Anne Clavilier