Lu dans le cadre du prix du roman des étudiants France Culture-Télérama, je ne me serai très certainement pas arrêtée sur cet ouvrage autrement. Et j'aurai eu raison. Je vous le chronique quelques jours après sa lecture et je ne me souviens déjà plus ni du titre ni de l'autrice.
Il faudrait que je vous expose ici un résumé pour ne vous donner ne serait-ce qu'une petite idée de ce que raconte l'histoire. Mais quelle histoire ? Je n'ai rien vu de tel dans ce livre. La seule chose que j'ai réussi à capter, c'est que la narratrice a une mère et que celle-ci a divorcé. En quoi peut-on parler d'histoire ? Je n'ai pas saisi l'enjeu de ce livre, et j'irai même plus loin : quel est l'intérêt de l'avoir publié ? On ne comprend rien car tout est flou. Les phrases sont infinies et ne disent rien.
Le seul passage que j'ai compris et qui m'a révolté, c'est le moment où la narratrice nous parle du divorce de sa mère. En plus de cette séparation, son père avait une maîtresse mais c'est lui qui s'en sort le mieux. Tout leur entourage remet la faute sur la pauvre mère, qui a tout fait pour lui, pour leur famille. Elle s'est sacrifiée. Ce passage m'a fait très mal :
"On lit, on n'y croit pas, on répète : dénuée d'affection et de tendresse, versatile, capricieux, manquements nombreux, pas une femme d'intérieur - on voudrait tout casser à ces morts. Et dans ma rage, bien que cela n'ait justement aucun sens, bien que cela soit parfaitement contradictoire avec ce que je veux dire car je ne veux pas faire l'éloge d'une femme en la disant femme d'intérieur, dans ma rage je me souviens, comme un pépiement d'oiseau éclatant dans le ciel et s'éteignant, je me souviens de ces grands repas de Noël qu'elle organisait par ceux-là mêmes qui sont ensuite venus témoigner contre elle, dressant magnifiquement la table, m'apprenant à dessiner de petits menus en forme de sapins, y glissant la forme découpée des bouteilles de vin, accueillant chacun, veillant à tous les détails - souvenir absurde, sans force de preuve. Je répète encore : pas une femme d'intérieur, les manquements nombreux, les manquements nombreux, les manquements réitérés, la carence, la nature à excuser."
Je vous laisse méditer sur ces mots...
=> La robe blanche est le genre de roman qui ne s'adresse pas à tous voire à personne, ce qui est rédhibitoire. Trop littéraire, on ne comprend pas l' "histoire", s'il y en a une. Cette lecture m'a parue être une perte de temps plus qu'autre chose. Un livre oublié dès sa lecture achevée. Il va sans dire que je ne vous le recommande pas.
" Elle voulait porter la paix dans les pays qui avaient connu la guerre. Elle pensait, disait-elle, faire régner l'harmonie par sa seule présence en robe de mariée. Ce n'est pas la grâce ou la bêtise de son intention qui m'a intéressée, c'est qu'elle ait voulu, par son geste, réparer quelque chose de démesuré et qu'elle n'y soit pas arrivée. Une robe blanche suffit-elle à racheter les souffrances du monde? Sans doute pas plus que les mots ne peuvent rendre justice à une mère en larmes. "