De l’intimidation pour ne plus couvrir les interventions de la gendarmerie. Voilà comment Demir Sönmez interprète la contravention qui vient de lui être infligée suite à sa couverture d’une manifestation.
Demir Sönmez est un photographe de presse bien connu des Genevois-es. Ses clichés figurent régulièrement dans la presse associative, politique et syndicale. Il couvre la plupart des manifestations à Genève. Son objectif permet ainsi de porter le message de celles et ceux que les « grands » médias négligent trop souvent. Le travail de Demir Sönmez est donc un élément important de la vie démocratique de Genève. Or, depuis qu'il a couvert une manifestation ayant donné lieu à une intervention policière musclée à l'Aéroport, Demir Sönmez fait l'objet de tracasseries de la part de policiers. Ces policiers ont tout d'abord tenté de tenir, pour des motifs prétendument de sécurité, Demir Sönmez à l'écart du cœur de certaines manifestations. Un tournant a eu lieu lors de la manifestation organisée par les syndicats de la fonction publique genevoise le 14 décembre 2017 devant l'Hôtel de Ville. Un policier a intimé l'ordre à Demir Sönmez de se tenir bien à l'écart de son intervention et de celle de ses collègues – il s’agissait d’empêcher des manifestant de se rendre dans la cour de l’Hôtel de Ville - laissant pourtant un autre photographe agir à sa guise. A la fin de la manifestation, ce policier a accusé Demir Sönmez d'avoir entravé l'action de la police, initiant une poursuite pénale et obtenant, sur le fondement de ses propres allégations, sa condamnation. Demir Sönmez a contesté cette sanction injustifiée auprès du Tribunal de police. Je soutiens Demir Sönmez, pour la liberté de la presse !
Et demain est un autre jour!